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Le Blog à Jean-Mi ! Posts

L’amour, pilier de la foi chrétienne

 

Introduction

 

La chanteuse Natasha St Pier vient de sortir un album sur les textes écrits par Sainte Thérèse de Lisieux, appelé « Vivre d’amour ». Etrange objet dans un monde comme le nôtre !

 

Mais que de malentendus autour de ce mot !

 

Le mot amour (ou son équivalent mondial love) est mis à toutes les sauces, pour tous les sujets.

L’amour-sentiment est dévalué par sa banalisation, notamment sur les nouveaux médias ; or l’amour est un sentiment fort, voire extrême.

L’amour physique, l’acte d’amour, est humilié par la pornographie omniprésente, première source de gain sur Internet.

L’amour filial et maternel est souvent caricaturé, ridiculisé : la fête des mères aura-t-elle encore un sens, avec la nouvelle loi dite du MPT ? Qu’y-a-t-il de plus fort que l’amour d’une mère pour son enfant et réciproquement ? Où allons-nous avec ces nouvelles règles de l’adoption et du mariage ?

Nous vivons dans un monde qui ignore le vrai sens de l’amour et qui est souvent, très souvent, sans amour du tout.

La foi chrétienne est toute entière fondée sur l’amour.

 

Au commencement du monde, il y a un acte de création qui est amour et confiance.

 

Genèse 1 :31 :  Dieu vit alors tout ce qu’il avait fait, et voici: c’était très bon. Il y eut un soir et il y eut un matin: ce fut un sixième jour. 

 

Dieu est satisfait et confiant dans son œuvre. Il a foi dans sa création. Mais celle-ci chute à travers la créature la plus proche de Dieu. Et Dieu réalise un second acte d’amour : il envoie son fils unique.

 

Jean 3 : 16 : Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.

 

Son sacrifice est la pus grande preuve d’amour possible :

 

Jean 15 :13 : Il n’y a pour personne de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. 

 

La NS dit « se défait de sa vie pour ses amis ».

 

Nous avons choisi de servir un Dieu et un Christ qui nous donnent l’exemple de l’amour sublime. Qu’en est-il pour nous ?

Le texte le plus complet et le plus profond sur ce sujet se trouve dans le chapitre 13 de la première épitre aux Corinthiens/. Les théologiens l’ont appelé « L’hymne à l’amour », bien avant Edith Piaf et sa chanson.

 

Avant de le lire, rappelons qu’en Grec il existe deux mots distincts pour l’amour :

 

Agapé qui désigne un amour attentionné, un fort intérêt, quelque chose de profond et de multidimensionnel. C’est le mot biblique des Evangiles et des Epitres.

 

Eros qui est l’amour-passion entre deux êtres, beaucoup plus charnel et moins profond que l’agapé.

 

Lisons ce chapitre 13 en le divisant en sections thématiques :

 

Versets 1 à 3 : l’agapé et mes œuvres personnelles

 

1 Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’amour, je suis du bronze qui résonne ou une cymbale qui retentit. 

2  Et quand j’aurais (le don) de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. 

3                    Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture (des pauvres),  quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas l’amour,  cela ne me sert de rien.

 

Je ne puis rien faire qui se substitue à l’amour et qui puisse agir comme lui. Tout ce qui est fait sans cet agapé est creux comme une cymbale qui sonne. Tout le religieux sans amour est de même nature, de même que tout l’humanitaire ou les bonnes œuvres. La clé qui valide tout cela est cet amour spirituel.

 

Versets 4 à 7 : Les qualités propres à l’agapé :

 

4  L’amour est patient, l’amour est serviable, il n’est pas envieux; l’amour ne se vante pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, 

5  il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il ne médite pas le mal, 

6  il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité; 

7  il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. 

 

Cet amour est ici personnifié, on dirait anthropomorphisé, c’est-à-dire traité comme un humain. Le procédé est donc clair ; il s’agit de nous montrer quelle est la conduite de celui qui est habité par cet agapé. C’est l’esprit de ce que Notre Seigneur décrit dans Matthieu 5, au début du Sermon sur la Montagne. Les Béatitudes sont une autre forme de présentation de l’Agapé. Vaste programme !

 

Versets 8 à 12 : L’agapé, seule œuvre vraiment accomplie

 

8  L’amour ne succombe jamais. Que ce soient les prophéties, elles seront abolies; les langues, elles cesseront; la connaissance, elle sera abolie. 

9  Car c’est partiellement que nous connaissons; c’est partiellement que nous prophétisons; 

10  mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel sera aboli. 

11  Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j’ai aboli ce qui était de l’enfant. 

12                Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière confuse, mais alors, nous verrons face à face; aujourd’hui je connais partiellement,  mais alors, je connaîtrai comme j’ai été connu. 

 

Seul l’agapé est à notre portée dans sa plénitude. Tout le reste est partiel et éphémère. Or, nous nous attachons souvent plus à cet éphémère qu’au fondement révélé complet de l’agapé. L’amour seul peut nous introduire dans l’au-delà du miroir dont parle Paul.

 

Verset 13 : Une hiérarchie spirituelle où triomphe l’agapé

 

13                Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, l’amour;  mais la plus grande, c’est l’amour. 

 

Les trois piliers de notre vie spirituelle sont là ; et il est formidable de voir que le premier est l’amour, celui qui est accessible à tous par le travail spirituel, celui qui porte les fruits les plus visibles et les plus doux pour nos prochains.

 

Cet hymne extrêmement riche mérite d’être lu et relu régulièrement sans le routiniser. Pourquoi pas l’apprendre par cœur et se le réciter, comme les Béatitudes, le Notre Père ou le psaume 23 ?

 

Thème 2 : Comment accéder à cet amour ?

 

Galates 5 : 19 à 24 

19  Or, les oeuvres de la chair sont évidentes, c’est-à-dire inconduite,  impureté, débauche, 

20  idolâtrie, magie, hostilités, discorde, jalousie, fureurs, rivalités,  divisions, partis-pris, 

21  envie, ivrognerie, orgies, et choses semblables. Je vous préviens comme je l’ai déjà fait: ceux qui se livrent à de telles pratiques n’hériteront pas du royaume de Dieu. 

22  Mais le fruit de l’Esprit est: amour, joie, paix, patience, bonté,  bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi; 

23  la loi n’est pas contre de telles choses. 

24                Ceux qui sont au Christ-Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. 

 

L’amour est le premier fruit de l’Esprit. Il faut donc rechercher la plénitude de l’Esprit pour en manifester les fruits.

 

Ephésiens 3 : 14 à 19

 

14 C’est pourquoi, je fléchis les genoux devant le Père, 

15  de qui toute famille dans les cieux et sur la terre tire son nom, 

16  afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur; 

17  que le Christ habite dans vos coeurs par la foi et que vous soyez enracinés et fondés dans l’amour, 

18  pour être capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, 

19                et de connaître l’amour du Christ qui surpasse (toute) connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. 

 

C’est par la connaissance de Jésus que nous pouvons accéder à son amour.

 

Pour aimer de cet agapé, il faut donc cultiver l’Esprit saint et toujours mieux connaître Jésus. Cela passe par deux moyens parallèles et complémentaires :

 

La vie chrétienne personnelle, fondée sur un travail régulier dont les outils sont la prière, la lecture de la Parole de Dieu et uen pensée renouvelée permanente (Romains 12 :1-2)

 

La vie chrétienne communautaire dans l’église locale et le sentiment d’appartenir à l’Ecclesia unique et universelle dont la tête est Jésus-Christ.

 

Si nous avons ces deux piliers, nous sommes sur le chemin de l’amour.

 

 

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Le non-lieu géographique (A propos des gares du TGV Est)

Le non-lieu géographique

 

le TGV fait un bref arrêt dans une gare nouvelle de la ligne Est, la plus récente à l’heure où j’écris. “Lorraine TGV” est son nom.

 

La vision et l’usage de cet endroit me suggèrent quelques réflexions de géographe et de citoyen français

 

En premier lieu, on ne dessert plus une ville mais une région. Nous trouvons là une des conséquences de l’obsession de la vitesse et des contraintes chrono-techniques du train rapide. Les voies doivent aller le plus rectilignement possible afin de permettre ces vitesses de 330 km par heure et bientôt plus. En conséquence, l’essence du tracé est la vitesse, la platitude et l’espace disponible. Cela est grandement lié à l’espace rural. A ce stade-là, la ville est contraignante, mal pratique. Elle doit donc systématiquement être évitée sur les nouvelles lignes, sauf quand elle est un terminus. De là découlent les deux créations de la ligne est, “Lorraine TGV” et “Champagne-Ardennes TGV”. Les usagers et les collectivités doivent se débrouiller à rejoindre et raccorder le lieu de passage dicté par la contrainte chrono-technique. Apparaît donc ici clairement un clivage net entre la Grande Vitesse et le reste du transport ferroviaire. Les trains ordinaires vont d’une ville à l’autre, s’arrêtent dans des gares urbaines qui portent des noms de quartiers (Saint Jean, Matabiau, Montparnasse…) . Les TGV sont des concepts de transport, avec ce que les aménageurs appellent “l’effet tunnel”, déjà expérimenté avec la présence d’autoroutes sans échangeurs. La cicatrice du paysage ne lui rend rien au plan humain. Les sociétés locales vient passer à toute allure TGV et voitures. Rien ne me frappe plus que ces badauds des ponts enjambant les autoroutes qui regardent filer un fleuve métallique qui leur est inutile et étranger. Mais l’obsession de la chronophagie est satisfaite. Bordeaux-Paris en 2 h 30 minutes ou Strasbourg-Paris en 2 heures! Voici les slogans des camelots de la politique, de l’immobilier ou de la culture. Pendant ce temps de plus en plus compressé, les voies de desserte  ferroviaires locales ou régionales sont fermées ou s’enfoncent dans l’archaïsme  technique, la vétusté et le retard (discutez-donc avec les usagers réguliers des T.E.R.!)Mais le TGV se vend (plus ou moins bien!) à l’export, pas le TER! Cette situation découle donc d’un faisceau de logiques où l’homme est assez singulièrement absent. Et peu à peu toute la vie de nos “élites” s’organise sur ce schéma spatio-temporel. TGV le matin – réunion de travail à Paris- TGV soir. Et le lendemain Avion- séminaire à Prague – Avion. Kérosène et bla-bla. Illusion d’efficacité. Coupure et mépris du petit peuple rivé à sa misérable bagnole, mobylette ou rame de métro. Nous  voyons bien ici l’inversion du processus structurant: au commencement (béréchit…) l’homme créa les transports pour le servir et faciliter sa vie moderne. Puis, peu à peu d’abord, et très brutalement ensuite, le système de transport a créé le travail qui lui convenait et l’homo navigans qui va avec. On peut dire la même chose des télé-conférences et de l’ordinateur. Bilan: des gares nulle part.

 

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Et j’en viens au second point de mon propos. Ces gares sont des non-lieux. Il faut alors faire resurgir la langue-mère, le grec et on obtient u topos, avec le u privatif et le mot grec qui désigne le lieu. Cela vous dit quelque chose? Bien sûr! C’est l’origine du mot fabriqué par Thomas More dans son livre “Utopia”, qui décrit la vie idéale dans une île qui n’existe pas, d’où son nom. Ce titre a eu une grand fortune (plus que son auteur exécuté quelques années plus tard pour des raisons peu claires) et a fini par devenir le nom commun qui désigne à la fois l’idéal, l’irréel et l’irréalisable. Le XXème siècle aura été celui de la mise en oeuvre d’utopies totalitaires et diverses, nazisme, communisme, maoïsme…Il sera de bon ton après 1989 et la chute du bloc soviétique de décréter l’utopie mortifère et forcément totalitaire, en même temps que sa fin, pour notre plus grand bonheur. Mais qu’est-ce que ce non-lieu qui s’appelle “Lorraine -TGV”, sinon une utopie? Débarrassée cette fois de toute notion d’idéal et d’irréel. Ce non-lieu existe, en pleine campagne lorraine, entre Metz et Nancy, au milieu des prairies à bovins, des champs de blé et de colza et des villages lorrains groupés, aux jolis toits de tuiles en terre cuite. Un double quai, des halls métalliques et des humains migrants poussant leurs valises à roulettes vers les escalators les portants jusqu’aux bus qui les raménent vers leurs frères humains et leurs agglomérats d’habitats. Temps de l’arrêt: environ 3 minutes. Un non-lieu d’une tristesse peut-être prophétique. Ce qui était de la science-fiction au siècle dernier est déjà notre quotidien et annonce un futur dont nous savons déjà qu’il sera technicisé à outrance ou ne sera plus. Le non-lieu peut devenir la nouvelle norme, il l’est déjà partiellement. Les gigantesques aéroports sont plantés eux aussi dans le désert: voyez l’aéroport “Dallas-Fort Worth” ou pire Nagoya et son aéroport-île artificielle. Il est acquis qu’un  aéroport est artificiel. Il en sera bientôt de même pour une gare ou un port maritime. Couplons cette logique du non-lieu avec celle du “non-humain” ou du trans-humain” et nous avons une perspective assez effrayante d’un avenir à la “Blade Runner”. Voyons à échelle locale comment peu à peu la grande distributions déshumanise les grandes surfaces. Dans un avenir très proche, plus de caissières, plus aucun personnel dans les rayons, des caméras partout. Encore plus cauchemardesque, l’invention du “drive” pour aller faire ses courses. Des clics sur internet et ensuite un saut à l’entrepôt où un être humain (pour l’instant, mais c’est une tâche aisément robotisable) charge en moins de 3 minutes votre marché, et voilà l’affaire! Il ne faut pas être bien malin pour comprendre que d’ici peu un R2D2 dédié viendra pousser votre commande au ras de votre coffre. Notre vie de citoyens se résumera alors à des séries de non-lieux divers dont la ville contemporaine n’est que le plus subtil. même le vote, dans ces démocraties formelles, qui sont des totalitarismes techniques, se fera par internet. Petit à petit, l’homme efface de sa vie les rencontres physiques, soit symboliques comme le vote, soit triviale, comme l’échange marchand. Et l’on met en place des “réseaux sociaux” qui sont de pitoyables ersatz pour ados, enfantés par la technique et plus du tout par le désir, seul moteur vivant de notre espèce.

 

Conclure, ici, serait-ce baisser les bras et se soumettre? J’écris ce texte dans mon fauteuil de TGV première classe Strasbourg-Bordeaux. Je suis donc bénéficiaire-usager de ce TGV, mais aussi complice de cette déshumanisation qui ne dit pas son nom. Peut-être n’y-a-t-il ni problème ni solution? S’il y a solution, elle est tout sauf simple et surtout pas individuelle. Mais dès que le mot “collectif” est prononcé, l’impuissance d’une part et la peur collectiviste d’autre part inhibent toute action. Ainsi il faudrait se résigner à ces non-lieux et à cette non-humanité en gestation. Non, mille fois non. “Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le” dit le livre du Qohélet dans la Bible. Ma vocation d’humain est la liberté et la sociabilité Voilà le programme de lutte.

 

Jean-Michel Dauriac – 16 juin 2012

Article paru dans la revue « L’écologiste n° 38 – octobre-décembre 2012

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Le site du magazine est là: http://www.ecologiste.org/

 

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Le changement, c’est quand?

Le changement, c’est quand?

 

Introduction

 

Depuis 200 ans  environ (1789), la pensée du monde établit le changement comme composante du Progrès. Le changement est investi d’une valeur positive (comme le progrès) et sa permanence rejoint le système de la société de consommation. Il faut donc changer pour être dans le mouvement de l’Histoire et aller vers toujours plus de Progrès. Nous avons là une rupture avec une certaine fixité des temps anciens.

 

Nous allons nous poser quelques questions à partir de l’actualité récente qui a mis le changement sur le devant de la scène, depuis la campagne électorale de ce printemps. Le recours au « changement » a un côté magique ou miraculeux..

 

Quel est  ce changement dont on nous parle aujourd’hui ? (retour rapide sur l’actualité des six derniers mois)

Quelle est sa réalité de fond ?

Quel est le rôle du changement dans la foi chrétienne ?

Est-il compatible avec le changement laïc évoqué aujourd’hui ? Ou bien y-a-t-il conflit ?

 

Partie I : « Le changement, c’est maintenant »

 

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Le thème est en fait politique et au plus haut niveau, celui de la Présidence de la République.

 

En 2007, Nicolas Sarkozy a fait campagne sur la « rupture » et a gagné. En 2012, François Hollande a fait campagne sur « le changement » et a gagné.

Les Français sont donc sensibles à cette idée de changement et de progrès, au moins dans le discours politique. En votant pour ces hommess, nous sommes complices de cette demande ou promesse de changement ou de rupture.Aujourd’hui, six mois après l’élection, que pouvons-nous observer ?

 

Avant

Après

Nicolas Sarkozy

François Hollande

Le « bling-bling » : Fouquet’s, Yacht Bolloré,

Vacances aux Etats-Unis…

Tulle et le rassemblement place de La Bastille

Star-system : Ray Ban, grosse montres, comportement « people » : mise en scène de l’idylle et mariage avec Carla Bruni, image sportive…

Normalitude et discrétion familiale désirée (pas toujours obtenue)

Avion présidentiel et mise en scène des déplacements

Voyages en TGV ou voiture

Une idée et une déclaration par jour ; omniprésence médiatique (hyperprésidence)

Effacement et retrait par rapport au gouvernement (hypoprésidence)

Expulsion des Rom

Expulsion des Roms

Taxes et impôts en augmentation prévue

Taxes et impôts en augmentation prévue

Vie difficile des Français modestes

Vie difficile des Français modestes

 

 

Bien sûr tout cela existe, mais relève purement de l’anecdotique, de la communication, alors qu’on veut nous y faire voir une symbolique forte. Or, un symbole est porteur de sens. A nous de nous demander quel est le sens profond de ceci.

 

Face à ces faits, que peut et doit faire le chrétien ?

 

En premier lieu, je crois qu’il est capital de ne pas se laisser abuser et manipuler par ce jeu des apparences, mais de regarder au fond.

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En mai 1981, au lendemain du 10, Jacques Ellul écrivait dans son billet journalistique régulier : « 10 mai 1981 : rien d’important. ». Bien évidemment, il y avait là une part de provocation liée au caractère du personnage, mais on aurait tort de s’en arrêter là. Car ce que pressentait Ellul et ce qu’il voulait dire aux hommes et femmes de ce temps, et particulièrement aux chrétiens, c’est que rien de capital pour eux ne résidait dans le changement à la tête de l’Etat. Et l’avenir allait très vite lui donner raison, ce que l’histoire a établi clairement depuis.

Dans la vie politique actuelle, tout est affaire de communication et de façade.

Ainsi les salaires du Président et des ministres ont été réduits ostensiblement à la baisse de 30%. Mais Nicolas Sarkozy avait augmenté son salaire de 140% en arrivant à l’Elysée et les députés s’étaient votés une augmentation de 100% !  La réduction médiatique est donc une farce qui laisse des revenus augmentés de 110 et 70%. A comparer aux augmentations de tous les salariés depuis 5 années !

 

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« Si nous voulons que tout reste tel que c’est, il faut que tout change ». Cette belle phrase est tirée du roman « Le guépard » de Guiseppe Tomasi de Lampedusa, aristocrate sicilien qui l’a écrite en 1958. L’important est l’illusion.

 

Ecclésiaste 1 : 9-10a

 

« 9  Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

10  S’il est une chose dont on dise: Vois ceci, c’est nouveau! cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés.

11  On ne se souvient pas de ce qui est ancien; »

 

Partie II Changement de société

 

Le changement devient un but mercantile affiché sans pudeur :

         Passer de l’Iphone 4 à l’Iphone 5…

 

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         Installer Windows 7 en lieu et place de la précédente mouture dont nous exploitons 5 à 10% des capacités !

 

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         Acheter la Citroën DS4 ou la nouvelle « nouvelle Clio » alors que notre voiture fonctionne très bien…

 

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Ici, tout est affaire de gain matériel dans le secteur économique. Les firmes de nouvelle technologie sont les plus expertes dans cette manipulation de l’opinion. La publicité est l’outil de base, sous la forme d’un véritable matraquage médiatique sur tous supports.

 

La société est soumise à une pression de changement incessant qui nous est présentée comme absolument nécessaire et vitale :

         Changer la mort : un projet de loi sur l’euthanasie active ;

         Changer la famille : urgence absolue du « mariage pour tous » selon la belle formule de promotion ;

 

1 . Mais pourquoi changer la loi Leonetti ?

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pour éviter d’affronter le sens ou le non-sens de la souffrance et de la mort. Cette loi contient tous les principes suffisants à permettre une mort douce et sans souffrance. Elle n’est pas utilisée, car pas promue, le lobby de l’euthanasie ne veut pas d’elle.

2 . Pourquoi cette famille qui est à la fois recomposée, monoparentale, homosexuelle… ? Pour contourner le problème social de fond de l’autorité, de l’éducation, des relations de génération, du devenir des personnes âgées… Pourquoi promouvoir un « mariage » alors que celui-ci est largement critiqué et boudé depuis plus de trente ans ? Posons-nous ces questions et nous trouverons un début de réponse. Pourquoi vouloir créer un modèle familial dont on évacue les mots « père » et mère » pour les remplacer par « parent1 » et parent2 » ? Si ce n’est pour ne pas voir en face l’évidence de ce qu’est une famille et la filiation.

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La course au changement est en fait une façon d’éviter de parler du fond en jetant en pâture des débats superficiels et une course en avant vers toujours plus de pseudo-liberté. Il s’agit aussi de s’affranchir de toute contrainte créationnelle dans une illusion de toute-puissance sur soi-même.

 

 

Mariage pour tous : quels enjeux

 

Voici les points de vue des communautés juives et chrétiennes sur le projet de mariage étendu aux couples homosexuels :

Grand Rabin de France
Fédération Protestante de France
Conférence des évêques de France
Evangéliques
  et avec les commentaires de Louis Schweitzer

 

 

Partie III Quel changement promeut la foi chrétienne ?

 

 

 

Le changement du Christ a plusieurs caractères :

  1. il est profond et modifie radicalement l’individu : Romains 12 :1 « transformés »

 

« 1  Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. 

2  Ne vous conformez pas au monde présent… »

  1. Il a un caractère d’absolue nécessité : Jean 3 :3 « Il ne peut »
  2. Il n’a rien à voir avec celui de nos sociétés : Romains 12 :1 « monde présent » & Actes 2 :40 « génération perverse »

« 40  Et, par beaucoup d’autres paroles, il rendait témoignage et les exhortait,  en disant: Sauvez-vous de cette génération perverse. »

  1. Ce changement peut avoir un effet immédiat : Luc 23 :43 « Aujourd’hui tu seras »

« 43  Jésus lui répondit: En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. »

5.      Ce changement est porteur de fruits visibles : Matthieu 7 : 17 à 20

« 17  Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre produit de mauvais fruits, 

18  Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. 

19  Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. 

20  C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »

 

Quand ce changement personnel (qu’on nomme conversion dans le christianisme) a eu lieu, il peut alors avoir des effets sociaux : Actes 2 :41 à 47

 

« 41  Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et en ce jour-là, furent ajoutées environ trois mille âmes. 

42 ¶ Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières. 

43  La crainte s’emparait de chacun, et il se faisait beaucoup de prodiges et de signes par les apôtres. 

44  Tous ceux qui avaient cru étaient ensemble et avaient tout en commun. 

45  Ils vendaient leurs biens et leurs possessions, et ils en partageaient (le produit) entre tous, selon les besoins de chacun. 

46  Chaque jour avec persévérance, ils étaient au temple d’un commun accord,  ils rompaient le pain dans les maisons et prenaient leur nourriture avec allégresse et simplicité de coeur; 

47  ils louaient Dieu et obtenaient la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés. »

 

L’Eglise Première ne change pas les gens, elle ne les convertit pas. Elle est le fait de gens changés qui se réunissent pour approfondir leur changement personnel. C’est ce témoignage qui porte du fruit (verset 47), mais c’est le Seigneur qui ajoute.

 

 

 

 

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