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Le Blog à Jean-Mi ! Posts

Plaidoyer pour notre civilisation : Mémoricide , Philippe de Villiers

Editions Fayard, 2024, 380 pages.

J’ai déjà rendu compte de deux autres livres de de Villiers, ce qui fait déjà de moi un suppôt de la réaction, pour ne pas dire un fasciste et un intégriste monarchiste, selon les jugements modérés de la médiasphère actuelle. Alors autant continuer…

Longtemps j’ai regardé de Villiers avec commisération, influencé, comme des millions de gens par sa marionnette aux Guignols de l’info de Canal+. Il en parle d’ailleurs dans la dernière partie de ce livre et dit combien cela lui fut douloureux, ce que je saisis mieux maintenant. Le grand talent de caricaturiste des créateurs de cette émission a servi à conditionner toute une France qui les regardait fidèlement. Il y a là une belle preuve de la puissance dangereuse des médias. Ce qui n’enlève rien au talent des dits-auteurs. Mais, avec le temps et la réflexion, j’ai pu me rendre compte des préjugés que cette émission créait, lesquels devenaient ensuite des opinions et se figeaient. Je me souviens d’une conversation avec Jean-Pierre Papin, notre goléador national, qui, lui aussi, m’avait confié combien sa marionnette lui avait fait de tort, tant elle le présentait comme un crétin inculte. Pour l’avoir rencontré et interviewé, je sais à quel point cet homme est estimable et sa marionnette assassine. Bref, de Villiers vaut infiniment mieux que sa marionnette et les tombereaux d’injures que l’on a déversé et que l’on continue de déverser sur lui.

D’abord, De Villiers, c’est la langue française respectée et choyée. Voilà un homme qui a du vocabulaire et sait en user, sans étalage, mais toujours justement. Son texte fourmille de mots rares, mais qu’il en faudrait pas laisser mourir dans des dictionnaires qui les expulse facilement pour laisser place à des mots jetables dont les lexicographes ne sont plus capables de percevoir le destin fugitif. Un dictionnaire doit être un conservatoire, pas le reflet des tendances médiatiques. Lire Villiers, c’est comme visiter le dictionnaire. Sans être un pensum scolaire, mais avec la jubilation d’un gamin laissé seul dans une confiserie.

Ensuite, c’est un style. Un style de bretteur, bien conforme à l’idée du mousquetaire qui doit lui être si cher. Les formules claquent et elles restent en mémoire. Pas seulement pour la beauté du geste, gratuitement. Non ! mais avec la précision d’un tir de missile israélien sur l’Iran.  Juste deux ou trois exemples :

« L’optimisme est exercice béat pou les esprits pusillanimes et transparents », page 280.

« Il n’y a plus d’orateurs, il n’y a plus que des récitants », page 210.

Et cette dernière : « Le propre de l’inculture, c’est que l’inculte n’a pas les armes pour en juger », page 112.

Il y en aurait tant d’autres qui font mouche et qu’il faudrait citer, mais je veux vous laisser le plaisir de les trouver au fil des pages, comme on débusque un beau cèpe sous la fougère.

On ne s’ennuie jamais à lire le vicomte vendéen.

Puis, Villiers, c’est encore une très vaste culture d’honnête homme comme, hélas, on ne risque plus d’en produire dans nos écoles, comme il le démontre si bien dans ses pages consacrées à ce sujet. Certes, parfois cette culture est prise en flagrant délit d’approximation, surtout sur des exemples classiques, où il reprend la vulgate générale, réductrice. Il m’est arrivé à quelques reprises de pester contre ces à-peu-près, indignes de lui. Mais ce n’est jamais sur des sujets importants, plutôt sur des exemples ou illustrations. Il faut ici signaler sa grande culture religieuse. Son texte est truffé de référence à des textes de la Bible, donnés au fil de la plume, ce qui prouve que cela fait partie de sa personnalité profonde. Il a également une belle connaissance historique, comme souvent pour les intellectuels de sa génération (la mienne aussi !) qui ont eu la chance d’avoir un véritable enseignement d’histoire cohérent. Evidemment, c’est sur le plan politique qu’il est le plus pointu, particulièrement sur la construction européenne, à laquelle il a consacré un livre très documenté et passionnant.

Il faut signaler la pertinence de ses citations et, en même temps regretter que, dans un élan populiste, il ne donne aucune référence. J’aurais aimé pouvoir aller retrouver certains passages de Péguy qu’il cite fort à propos, ou Saint-Exupéry. Il accomplit vraiment un travail d’écrivain et a construit, au fil du temps, ce qui ressemble à une œuvre, ce que ses dénigreurs ignorent et lui refusent.

Ce livre a un petit goût testamentaire, bien compréhensible chez un septuagénaire qui voit s’approcher la ligne des quatre-vingts ans. Il est en effet un moment, auquel on parvient insensiblement, où se manifeste le désir de faire le bilan et de transmettre. C’est l’impression qui reste de ce livre. Il y reprend des thèmes des ouvrages précédents et les agence au milieu du propos propre à celui-ci : la mémoire, l’histoire et l’amnésie volontaire qui vient. Le livre est une immense déclaration d’amour à la France et à son histoire. Villiers aime le « roman national », dont il accepte parfois un peu facilement les raccourcis. Il se désole des chemins pris par la nouvelle école incarnée par Patrick Boucheron dont le haut fait demeurera la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, il n’a pas de mots assez durs pour fustiger les assassins de la mémoire, d’où le néologisme « mémoricide » qui, pour l’heure, a peu de chance de rentrer dans les dictionnaires de l’année prochaine.

Il tisse très étroitement l’histoire de France et son histoire familiale, et l’on n’est pas obligé de toujours adhérer à ses prises de position. Je ne le rejoins nullement dans son apologie du « mourir pour la patrie », non que je refuse que cela soit nécessaire, amis je ne crois pas à la force des armes et je reste convaincu, comme Tolstoï, Ellul ou Gandhi, que celui qui frappe par l’épée périra par l’épée. De même, je ne suis pas vraiment fan de son amour de l’ordre tel qu’il le définit au cours de ses chapitres. L’ordre ne garantit ni la liberté ni la paix et surtout pas la fraternité. L’ordre doit découler des valeurs positives, amis il n’en est pas une. L’anarchie se définit comme « l’ordre moins le pouvoir », ce que je fais mien. Il est un  ordre bâti sur l’amour du prochain et la liberté réelle que De Villiers connaît bien, puisqu’il est un catholique convaincu. Je préfère l’ordre des orants que celui des CRS, celui de l’amour du prochain plus que celui des juges…

De même, pour apprécier son livre, il n’est pas besoin de faire siennes toutes ses positions sociétales, où il est, de mon point de vue, « trop » conservateur. Rien ne sert de se lamenter sur l’avortement, le genre et ses dérives ou l’euthanasie légale : les lois sont passées, elles s’imposent à nous. Ce qui ne signifie pas que l’on doive les approuver et les appliquer à soi-même. Il est une résistance toute personnelle qui peut et doit exprimer sa différence, sans pour autant vouloir revenir en arrière. Ainsi sa diatribe sur le pape François, pape gauchiste et immigrationniste  est à la fois injuste et très monarchiste. Et c’est un huguenot qui l’écrit !

Vous aurez compris que j’ai beaucoup apprécié ce livre, que je vous le recommande, mais que je ne partage pas toutes les positions de Villiers, même si la plus grande partie de ce qu’il dit est d’une belle lucidité et se trouve partagé par une grande partie des Français, de gauche comme de droite, ceux du peuple réel. La vraie liberté est de pouvoir le dire sans être disqualifié d’emblée par les donneurs de leçon de la gauche dopée à la moraline, faute d’avoir un projet socio-politique pour la France (Jaurès, réveille-toi, ils ont vendu les meubles de famille !).

Jean-Michel Dauriac – Juillet 2025 –

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Résister – Voix protestantes

Patrick Cabanel – Nîmes, éditions Alcide, 2014.

Le mot « Résister » a été gravé sur les murs de pierre de la Tour de Constance, à Aigues-Mortes, par Marie Durand et les femmes huguenotes emprisonnées pour leur foi par les dragons de Louis XIV, après la révocation de l’Edit de Nantes. Depuis cette date, ce verbe est devenu un mot d’ordre intemporel pour tous les protestants, dans diverses circonstances. La Seconde Guerre Mondiale fut une de ces circonstances où le mot retrouva toute sa signification. Le but de ce petit livre est de donner un aperçu de cette résistance protestante sous l’angle de la prédication pastorale.

L’auteur de ce recueil est Patrick Cabanel, éminent historien français, spécialisé dans les études sur la laïcité, la République, et les minorités juives et protestantes en France, entre autres sujets. Sa bibliographie est impressionnante (voir l’article Wikipédia).  Il fait ici la démonstration de sa rigueur et de son talent, dans une synthèse et des notices très bien réalisées. Quel est l’enjeu ? Donner à lire un choix de sermons pastoraux prononcés durant le conflit, à des dates souvent importantes, en présentant brièvement les auteurs, en ayant brossé auparavant le contexte historique général dans un beau texte introductif.

Cabanel montre qu’il y eut une double résistance protestante au nazisme et à l’antisémitisme et au fascisme de Vichy. On connaît surtout celle des filières de sauvetage des enfants juifs par le village de Chambon sur Lignon, en Haute-Loire. Ceci a été illustré par des films, des documentaires, beaucoup de témoignages… Mais, parallèlement à cette résistance active, exista aussi une résistance spirituelle dont els pasteurs et les fidèles furent les acteurs anonymes. Le sort réservé aux Israëlites par Vichy fut un moteur puissant de cette résistance et du rejet de tout compromis avec l’occupant. L’introduction en fait le récit, mettant en avant le rôle des pasteurs dans leurs prédications hebdomadaires au Temple et les réactions que suscitèrent les grandes étapes de la turpitude vichysoise : statut des Juifs, port de l’étoile jaune, rafles, déportations et spoliations. A chaque fois, des ministres du culte réformé, souvent en langage codé biblique, encouragèrent leurs paroissiens à refuser la soumission, à garder la ligne de l’Evangile et celle de l’amour inconditionnel. Les figures héroïques ne manquent pas dans le texte biblique pour appeler à la résistance sans le dire ouvertement et risquer des mesures de rétorsion contre les églises.

L’auteur a retenu huit pasteurs en poste dans ces années, dans des paroisses diverses : Lyon, Aix-en-Provence, Chambon sur Lignon et, bien sûr, l’Oratoire de Louvre, le grand temple parisien. Chaque pasteur est présenté, dans une brève biographie, puis le contexte précis du sermon est donné, avant de livrer le texte. Le tout est accompagné de nombreuses notes de bas de pages, très riches en références et explications.

Patrick Cabanel, l’auteur de ce livre

Il faudrait tout citer, tant les textes sont intéressants ? Je me limiterai à une seule citation, qui me semble tout à fait représentative de ces sermons. Elle est de Gustave Vidal ( 1892-1970), tirée d’une prédication prononcée à l’Oratoire du Louvre le 3 novembre 1940, c’est-à-dire juste après l’entrevue de Montoire entre Hitler et Pétain (22 & 24 octobre) et le fameux discours du Maréchal, le 30 octobre, qui lance officiellement la politique de collaboration. Il est intitulé « Chiens vivants et lions morts », d’après la phrase du livre de l’Ecclésiaste, chapitre 9, verset 4. Phrase mise en vis-à-vis de Marc ch. 8 verset 34, qui dit : « Celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. »

« Si nous voulons, pour notre génération et pour celles qui montent dans notre peuple et dans le monde, sauver la Justice aujourd’hui foulée aux pieds, la Vérité étouffée, la Liberté menacée par l’anarchie ou écrasée par l’oppression, l’Amour bafoué par les doctrines de violence et de haine qu’on veut nous imposer, si nous voulons retrouver ces saintes réalités qui font les âmes fortes et vivantes et, par leur vertu, arracher notre peuple à cette veulerie de chien couchant où l’on s’efforce de le conduire et de la maintenir pour le mieux asservir, il nous faut, dès maintenant, chercher en Christ – « le seul nom qui ait été donné aux hommes, par lequel ils puissent être sauvés » – la source de l’héroïsme. » Page 75.

Tout ce qui fait la puissance et l’intérêt de ce livre est là, rassemblé dans ces quelques lignes. Le rappel des « valeurs » qui méritent que l’on s’engage, au péril de sa propre vie est fait. Les majuscules du texte disent bien que nous avons là des concepts forts : la Justice, la Vérité, la Liberté, l’Amour. Notons que ces valeurs sont aussi celles de la République laïque, si l’on veut bien remplacer Amour par Fraternité. Or, ces vertus sont communes aux chrétiens et aux vrais républicains, cela se verra dans les maquis. En face de ces forces de vie se dresse la « veulerie de chien couchant », celle que promeut Vichy et la collaboration, qui est d’abord une défaite de l’esprit. Vidal va jouer tout au long de son sermon à inverser les termes de sa citation originelle et promouvoir l’héroïsme résistant des lions vivants au détriment de la soumission veule des chiens couchants et morts. Le pessimisme désabusé de Qohélet n’est pas de saison. Il faut transcender les difficultés et aller à la source, le Christ. On retrouvera quasiment dans tous les sermons les mêmes appels à revenir aux sources, à savoir les enseignements du Christ et des apôtres, pour en faire des maximes de vie et de combat. Le lecteur un peu féru de Bible se régalera à voir comment ces pasteurs jouent sur les images et les types pour faire passer leurs messages d’actualité. Il fallait, en effet, ne pas offrir de prise à la censure, très active en ces jours mauvais.

Ces sermons sont des témoignages très riches de cette résistance spirituelle qui anima le protestantisme dans son ensemble, en France. Vous aurez grand plaisir à les lire et les relire, je vous l’assure.

Mais, au-delà des circonstances propres à leur rédaction et prédication, ils sont aussi fort utiles pour nous dans le contexte actuel de notre pays et de la civilisation européenne. Ce n’est pas le nazisme qui nous menace, mais la menace est pourtant bien réelle. D’abord avec le retour de la « bête immonde » de l’antisémitisme et de la xénophobie sélective. Tout ce qui est dit sur les juifs et la nécessaire solidarité avec eux en 1940-1945 peut se dire aujourd’hui. Et qui connaît l’histoire ne peut qu’être choqué par ce retour en force de l’ignominie. Ce serait cependant incomplet de limiter el parallèle à cet aspect. Quand Vidal parle de vouloir « arracher notre peuple à cette veulerie de chien couchant où l’on s’efforce de le conduire et de la maintenir pour le mieux asservir », cela ne peut pas en pas résonner en nous en ce moment. La veulerie est partout, elle dégouline de nos médias, elle est le carburant de la plupart des discours politiques, elle submerge les écrans des smartphones et tablettes. Les lois iniques se multiplient sous une novlangue qui déconcerte le Français moyen, la propagande omniprésente colonise les cerveaux de gens de tous âges et toutes conditions, et l’on voit bien que les gens instruits, les intellectuels ou les artistes ne sont pas épargnés par cette colonisation mentale. Lire ces sermons peut donc être une sorte d’électrochoc salutaire, pour ceux qui croient au Ciel ou ceux qui n’y croient pas.

Jean-Michel Dauriac – mai 2025.

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Cheminer avec le Sermon sur la Montagne

Présentation de la première partie : un petit parcours sélectif, pour notre édification personnelle et communautaire, dans ce grand discours de Jésus. Il y a dans ces trois chapitres de Matthieu (5 à 7) tout le code éthique et spirituel pour nous aider à diriger notre vie en disciple.

Commençons notre parcours en cinq étapes :

Le Seigneur nous appelle à être des hommes et des femmes de pardon

Lecture : Matthieu 6 : 14-15

« 14  Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi,

15  mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes. » – Tous les textes sont tirés de la version La Colombe.

Quand nous venons rencontrer Dieu dans sa maison, retrouver les frères, les sœurs, les amis de l’Église, les visiteurs, les nouveaux venus, nous devons venir dans cet esprit de pardon. N’oublions pas que le pardon est omniprésent dans le salut en Christ. Christ est venu nous annoncer le pardon du Père, nous l’offrir, mais il est aussi venu nous apprendre à le vivre. L’un ne va pas sans l’autre. Il y a un lien systémique entre notre pardon et le pardon de Dieu. Ce n’est pas ici le moment de développer cela, mais rappelons-nous que Jésus a donné des paraboles sur ce sujet et qu’il a insisté sur le pardon des péchés et des fautes de toute créature. Le chemin du pardon est celui de la réconciliation et de la sanctification. Il est impossible de progresser sur le chemin de la consécration et de l’intimité avec Dieu si nous gardons des haines et des rancœurs, elles feront obstacle à toute progression spirituelle et nous rendront malheureux. Saisissons ce matin encore l’occasion de demander pardon et de pardonner.

Le Seigneur nous appelle à être des hommes et des femmes de prière

Lecture : Matthieu 6 :7-8

« 7  En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.

8  Ne leur ressemblez pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. »

La prière est l’hygiène de vie du chrétien. Et souvent, malheureusement, nous avons une mauvaise hygiène de vie ! Jésus appelle ici à la sobriété dans la prière. Il y a cumul de deux difficultés : d’abord celle de prier, puis celle de ne pas bavarder en priant.

Prier, c’est parler et écouter le Père et Jésus-Christ. Nous, protestants, ne reconnaissons aucun intermédiaire dans la prière, ni les saints, ni la Vierge Marie, conformément au témoignage des Écritures. Notre prière est directement adressée au Père, au nom de Jésus-Christ. Mais il nous faut nous souvenir de deux choses complémentaires : Dieu est un grand Dieu qui attend notre prière, elle est un de nos devoirs filiaux et Dieu est notre Dieu personnel. C’est ce que Jésus rappelle quand il dit « Votre Père sait de quoi vous avez besoin ». Prenons donc l’habitude de nous remettre entre les mains du Père sans faire la liste de nos besoins : il sait. Rendons grâce et écoutons aussi la voix de l’Esprit. Seul le silence permet cela. Engageons-nous dans la régularité du rendez-vous.

Disons le Notre Père ensemble :

Matthieu 6 : 9 : « Notre Père qui es aux cieux !

10  Que ton nom soit sanctifié. Que ton règne vienne ; Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

11  Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien,

12  Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

13  Ne nous laisse pas entrer dans la tentation, mais délivre-nous du Malin. Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, Le règne, la puissance et la gloire. Amen ! »

Le Seigneur nous appelle à être des hommes et des femmes de foi

Lecture : Matthieu 6 : 31-34

« 31  Ne vous inquiétez donc pas, en disant : Que mangerons-nous ?ou : Que boirons-nous ?ou : De quoi serons-nous vêtus ?

32  Car cela, ce sont les païens qui le recherchent. Or votre Père céleste sait que vous en avez besoin.

33  Cherchez premièrement son royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus.

34  Ne vous inquiétez donc pas du lendemain car le lendemain s’inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. »

La foi, c’est la confiance. Le contraire de la confiance, c’est le doute, le souci, l’inquiétude. Si je fais confiance à quelqu’un, je ne doute pas de lui. Jésus continue à enseigner ses disciples sur la connaissance qu’a le Père de nos besoins : « Car le Père céleste sait que vous en avez besoin ». De quoi ? De tout ce qui est nécessaire à notre vie, ici la nourriture, la boisson, le vêtement, mais on peut y ajouter le logement et ce qui est vital. La recette de Jésus est simple, mais exigeante : mettre en premier la quête du Royaume. Privilégier son service et la croissance spirituelle. Le reste suivra selon les promesses claires de Jésus et du Père. Posons-nous la question, chacun pour soi : Qu’est-ce qui occupe la première place dans ma vie ? Et en fonction de la réponse, agissons comme il convient. L’exercice de la foi est permanent, quotidien, dans les petites choses comme dans les grandes.

Le sermon sur la montagne , Carl Heinrich Bloch

Le Seigneur nous appelle à être des hommes et des femmes en action

Lecture : Matthieu 7 : 24-25

« 24  Ainsi, quiconque entend de moi ces paroles et les met en pratique sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc.

25  La pluie est tombée les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont portés sur cette maison : elle n’est pas tombée, car elle était fondée sur le roc. »

La vie chrétienne est une mise en pratique, une marche avec Jésus. C’est le sens de cette parole : l’écoute et la compréhension, voire l’adhésion aux paroles du Christ ne suffisent pas, il faut les actions qui vont avec. Cette mise en parole peut être hésitante, maladroite, pleine d’erreurs, ce n’est pas grave, ce qui est important, c’est qu’elle soit réelle et persévérante. Dès lors, nous avons cette belle promesse : nous sommes fondés sur le roc de notre salut, Jésus-Christ. Cela ne supprime pas les intempéries et les tempêtes, mais permet de les affronter en paix : la base est solide et ne rompra pas. Comment avons-nous bâti notre maison ? Le culte est le temps de faire le point et de se remettre sur le rocher.

Le Seigneur nous appelle à être lumière du monde

Lecture : Matthieu 5 :13-16

« 13   C’est vous qui êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade avec quoi le salera-t-on ? Il n’est plus bon qu’à être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes.

14  C’est vous qui êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.

15  On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.

16  Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos œuvres bonnes, et glorifient votre Père qui est dans les cieux. »

J’ai gardé le meilleur pour la fin. Si nous mettons en œuvre tout ce qui a été vu auparavant, voici ce que nous devenons : sel de la terre et lumière du monde. Il nous faut veiller à la pureté de notre sel et au rayonnement de notre lampe. Nous ne devons pas cacher la lampe, par crainte des railleries ou des épreuves. La lumière éclaire le monde et, en même temps, elle manifeste notre bonne vie en Christ. Et ainsi nous glorifions notre Père qui est dans les cieux. Alléluia !

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