Présentation de la première partie : un petit parcours sélectif, pour notre édification personnelle et communautaire, dans ce grand discours de Jésus. Il y a dans ces trois chapitres de Matthieu (5 à 7) tout le code éthique et spirituel pour nous aider à diriger notre vie en disciple.
Commençons notre parcours en cinq étapes :
Le Seigneur nous appelle à être des hommes et des femmes de pardon
Lecture : Matthieu 6 : 14-15
« 14 Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi,
15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes. » – Tous les textes sont tirés de la version La Colombe.
Quand nous venons rencontrer Dieu dans sa maison, retrouver les frères, les sœurs, les amis de l’Église, les visiteurs, les nouveaux venus, nous devons venir dans cet esprit de pardon. N’oublions pas que le pardon est omniprésent dans le salut en Christ. Christ est venu nous annoncer le pardon du Père, nous l’offrir, mais il est aussi venu nous apprendre à le vivre. L’un ne va pas sans l’autre. Il y a un lien systémique entre notre pardon et le pardon de Dieu. Ce n’est pas ici le moment de développer cela, mais rappelons-nous que Jésus a donné des paraboles sur ce sujet et qu’il a insisté sur le pardon des péchés et des fautes de toute créature. Le chemin du pardon est celui de la réconciliation et de la sanctification. Il est impossible de progresser sur le chemin de la consécration et de l’intimité avec Dieu si nous gardons des haines et des rancœurs, elles feront obstacle à toute progression spirituelle et nous rendront malheureux. Saisissons ce matin encore l’occasion de demander pardon et de pardonner.
Le Seigneur nous appelle à être des hommes et des femmes de prière
Lecture : Matthieu 6 :7-8
« 7 En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.
8 Ne leur ressemblez pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. »
La prière est l’hygiène de vie du chrétien. Et souvent, malheureusement, nous avons une mauvaise hygiène de vie ! Jésus appelle ici à la sobriété dans la prière. Il y a cumul de deux difficultés : d’abord celle de prier, puis celle de ne pas bavarder en priant.
Prier, c’est parler et écouter le Père et Jésus-Christ. Nous, protestants, ne reconnaissons aucun intermédiaire dans la prière, ni les saints, ni la Vierge Marie, conformément au témoignage des Écritures. Notre prière est directement adressée au Père, au nom de Jésus-Christ. Mais il nous faut nous souvenir de deux choses complémentaires : Dieu est un grand Dieu qui attend notre prière, elle est un de nos devoirs filiaux et Dieu est notre Dieu personnel. C’est ce que Jésus rappelle quand il dit « Votre Père sait de quoi vous avez besoin ». Prenons donc l’habitude de nous remettre entre les mains du Père sans faire la liste de nos besoins : il sait. Rendons grâce et écoutons aussi la voix de l’Esprit. Seul le silence permet cela. Engageons-nous dans la régularité du rendez-vous.
Disons le Notre Père ensemble :
Matthieu 6 : 9 : « Notre Père qui es aux cieux !
10 Que ton nom soit sanctifié. Que ton règne vienne ; Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
11 Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien,
12 Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
13 Ne nous laisse pas entrer dans la tentation, mais délivre-nous du Malin. Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, Le règne, la puissance et la gloire. Amen ! »
Le Seigneur nous appelle à être des hommes et des femmes de foi
Lecture : Matthieu 6 : 31-34
« 31 Ne vous inquiétez donc pas, en disant : Que mangerons-nous ?ou : Que boirons-nous ?ou : De quoi serons-nous vêtus ?
32 Car cela, ce sont les païens qui le recherchent. Or votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
33 Cherchez premièrement son royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus.
34 Ne vous inquiétez donc pas du lendemain car le lendemain s’inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. »
La foi, c’est la confiance. Le contraire de la confiance, c’est le doute, le souci, l’inquiétude. Si je fais confiance à quelqu’un, je ne doute pas de lui. Jésus continue à enseigner ses disciples sur la connaissance qu’a le Père de nos besoins : « Car le Père céleste sait que vous en avez besoin ». De quoi ? De tout ce qui est nécessaire à notre vie, ici la nourriture, la boisson, le vêtement, mais on peut y ajouter le logement et ce qui est vital. La recette de Jésus est simple, mais exigeante : mettre en premier la quête du Royaume. Privilégier son service et la croissance spirituelle. Le reste suivra selon les promesses claires de Jésus et du Père. Posons-nous la question, chacun pour soi : Qu’est-ce qui occupe la première place dans ma vie ? Et en fonction de la réponse, agissons comme il convient. L’exercice de la foi est permanent, quotidien, dans les petites choses comme dans les grandes.
Le sermon sur la montagne , Carl Heinrich Bloch
Le Seigneur nous appelle à être des hommes et des femmes en action
Lecture : Matthieu 7 : 24-25
« 24 Ainsi, quiconque entend de moi ces paroles et les met en pratique sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc.
25 La pluie est tombée les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont portés sur cette maison : elle n’est pas tombée, car elle était fondée sur le roc. »
La vie chrétienne est une mise en pratique, une marche avec Jésus. C’est le sens de cette parole : l’écoute et la compréhension, voire l’adhésion aux paroles du Christ ne suffisent pas, il faut les actions qui vont avec. Cette mise en parole peut être hésitante, maladroite, pleine d’erreurs, ce n’est pas grave, ce qui est important, c’est qu’elle soit réelle et persévérante. Dès lors, nous avons cette belle promesse : nous sommes fondés sur le roc de notre salut, Jésus-Christ. Cela ne supprime pas les intempéries et les tempêtes, mais permet de les affronter en paix : la base est solide et ne rompra pas. Comment avons-nous bâti notre maison ? Le culte est le temps de faire le point et de se remettre sur le rocher.
Le Seigneur nous appelle à être lumière du monde
Lecture : Matthieu 5 :13-16
« 13 C’est vous qui êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade avec quoi le salera-t-on ? Il n’est plus bon qu’à être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes.
14 C’est vous qui êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.
15 On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
16 Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos œuvres bonnes, et glorifient votre Père qui est dans les cieux. »
J’ai gardé le meilleur pour la fin. Si nous mettons en œuvre tout ce qui a été vu auparavant, voici ce que nous devenons : sel de la terre et lumière du monde. Il nous faut veiller à la pureté de notre sel et au rayonnement de notre lampe. Nous ne devons pas cacher la lampe, par crainte des railleries ou des épreuves. La lumière éclaire le monde et, en même temps, elle manifeste notre bonne vie en Christ. Et ainsi nous glorifions notre Père qui est dans les cieux. Alléluia !
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