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Catégorie : dans l’actualité

Les « colères de la terre », Dieu et les Hommes


 

 

 

Première étape : Un point de départ évangélique

 

Le texte que nous avons chois est le plus connu sur ce thème, il s’agit du chapitre 24 de l’Evangile de Matthieu, des versets 1 à 44

 

1 . Le contexte du discours : versets 1 à 3

 

1 ¶ Comme Jésus s’en allait, au sortir du temple, ses disciples s’approchèrent pour lui en faire remarquer les constructions. 

2  Mais il leur répondit: Voyez-vous tout cela? En vérité je vous le dis,  il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. 

3       Il s’assit sur le mont des Oliviers. Et les disciples vinrent en privé lui dire: Dis-nous quand cela arrivera-t-il et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde? 

 

Les « temps de la fin ». on emploie souvent le mot eschatologie pour désigner cela, ce qui signifie : « doctrine des fins dernières », origine grecque « eskalon » = dernier. Nous confondons très souvent eschatologie et apocalypse. « Apocalypse » signifie en grec « révélation » et non « catastrophe ». C’est le premier mot de ce livre qui lui a donné son nom. Cette confusion eschatologie / apocalypse entraîne de graves conséquences dans notre vision du monde.

 

2 . Les « signes annonciateurs » de temps de la fin : versets 6 à 8

 

6  Vous allez entendre parler de guerres et de bruits de guerres: gardez-vous de vous alarmer car cela doit arriver. Mais ce ne sera pas encore la fin. 

7  Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume,  et il y aura, par endroit, des famines et des tremblements de terre. 

8  Tout cela ne sera que le commencement des douleurs. 

 

Nous identifions là les guerres, les famines et les tremblements de terre.

 

Mais tout le reste de ce chapitre porte sur le risque spirituel lié aux « temps de la fin » et fait référence surtout à l’apostasie , « rejet total de la foi chrétienne » ; voir les versets 12, 13 et 22. La persécution est aussi évoquée au verset 9.

 

12  Et en raison des progrès de l’iniquité l’amour du plus grand nombre se refroidira. 

13  Mais celui qui persévèrera jusqu’à la fin sera sauvé. 

 

 

22  Et si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé, mais à cause des élus ces jours seront abrégés. 

 

9       Alors on vous livrera aux tourments, et l’on vous fera mourir, et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom. 

 

3 . La comparaison avec l’époque du déluge : versets 37 à 40 et 44

 

37  Comme aux jours de Noé ainsi en sera-t-il à l’avènement du Fils de l’homme. 

38  Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; 

39  et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vienne et les emporte tous; il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. 

40        Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé, 

44 C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas.

 

 

Ceci nous introduit dans la comparaison avec le Déluge que Jésus va développer.

Il établit un parallèle sur deux points majeurs :

·        L’inconscience et l’insouciance des gens

·        La soudaineté du déluge et du retour du Christ.

 

Ici le Déluge est un enseignement, un moyen de faire comprendre, pas une référence littérale.

 

Mais il faut aller jusqu’au bout de l’histoire de Noé pour saisir son sens eschatologique :

 

Genèse 9 :11  J’établirai mon alliance avec vous: aucune chair ne sera plus exterminée par les eaux du Déluge, il n’y aura plus de Déluge pour ravager la terre.

 

Dieu s’engage donc ici à ne plus détruire la Terre sous les eaux et il donne même un signe de cette alliance, l’arc-en-ciel.

 

Que pouvons-nous tirer de ce premier moment ?

·        Nous avons une grille de lecture eschatologique des temps. Nous croyons, comme les Juifs, à une fin de cet ordre de choses présent, nous croyons au Messie et en son retour glorieux. Mais que raconte donc d’autre le livre de l’Apocalypse ?

·        Par ailleurs, nous sommes dans un univers et sur une terre soumise à sa logique physique, qui s’exprime par des « colères » que nous nommons « catastrophes naturelles ».

 

Faut-il faire un lien de cause à effet entre les deux ?

 

C’est la modeste ambition de ce culte de nous faire réfléchir à cela, Bible en main.

 

 

* * * * * *

 

 

Deuxième étape : les « colères de la Terre »

 

Frise de Science et Vie sur l’année 2010 

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Le bilan est lourd : 295 000 morts et 130 milliards de $ de dégâts.

 

Regardons quelques images qui illustrent la forme diverse de ces colères terrestres :

Le séisme en Haïti : la force destructrice des tremblements de Terre (sans doute ce qui est arrivé à Sodome et Ghomore)

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La tempête Xynthia sur les côtes de France : quand le vent et la mer reprennent leurs droits violemment.

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Les incendies en Russie : le feu est un élément que l’homme redoute et ne peut maïtriser.

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L’éruption du volcan islandais : le ciel couvert de cendres (une des coupes de l’Apocalypse).

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Glissements de terrain en Chine : fragilité de l’emprise humaine sur la terre.

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Nous ne pouvons pas passer sous silence ce qui frappe le Japon en ce mois de mars 2011. Il y a d’abord une double catastrophe naturelle, un séisme sous-marin, qui déclenche une vague immense, un tsunami. Les deux se combinent pour un bilan terrible.

 

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Mais l’homme ajoute un élément supplémentaire aux conséquences totalement imprévisibles et immaîtrisables, quoiqu’il dise : la catastrophe nucléaire.

Le Japon illustre bien la façon dont les deux types de catastrophes peuvent s’entremêler.

 

Nous pouvons nous poser quelques questions, auxquelles nous n’apporterons ici que des réponses lapidaires :

·        Y-a-t-il plus de catastrophes naturelles aujourd’hui qu’hier ? la réponse sérieuse des chercheurs est plutôt non.

·        Sont-elles plus meurtrières qu’avant ? La réponse est dans ces quatre chiffres : nous étions 250 millions d’humains à l’époque du Christ, 500 millions à la Renaissance, avec Ronsard et François Ier, environ 1 milliard sous Bonaparte, presque 2 milliards en 1920 et6,8 milliards aujourd’hui. Les zones habités sont plus denses, donc les bilans plus lourds.

·        Le réchauffement climatique est-il responsable de cette « augmentation » ? Dans certains domaines oui, comme pour les feux de forêts, les inondations, mais dans d’autres non, comme les tsunamis, les séismes ou les cyclones.

·        Sommes-nous mieux informés ? Oui, les spécialistes pensent même que nous avons atteint le stade maximal de pénétration des médias. Nous savons tout instantanément ; les victimes sont dénombrées, les dégâts inventoriés car de plus en plus souvent remboursés par les assurances.

 

Ces questions en amènent une autre bien plus grave :

 

Et Dieu dans tout ça ?

 

 

* * * * * *

 

Troisième temps : Dieu, les hommes, la Terre et nous

 

Nous devons penser avec notre foi ce que nous venons de décrire et essayer d’avoir une attitude conforme à la Bible et à l’Evangile. On peut trouver trois grandes positions face à ce qui vient d’être décrit.

 

1.    La position scientiste, athée et matérialiste :

Elle est celle de la Science, c’est le discours dominant d’aujourd’hui, celui qui est enseigné à la jeunesse de notre pays. Rappelons-en quelques composantes :

·        Dieu est mort, il est sans objet. Le monde est un accident physico-chimique que les savants cherchent à expliquer.

·        La science fournit la seule explication à retenir et à diffuser ; tout le reste relève de la croyance, seule la science est vraie.

·        Pour chaque catastrophe naturelle , elle a son explication : les séismes, les tsunamis et les volcans sont la conséquences de la « tectonique des plaques » et de son jeu ; Les ouragans, cyclones, tornades et inondations relèvent de la climatologie et du jeu des masses d’air ou du relief ; Les glissements de terrain sont du ressort de la géologie.

·        Tout ceci est appuyé sur des faits, dont certains sont absolument avérés, alors que d’autres sont purement supputés et relèvent d’hypothèses, certes séduisantes et crédibles, mais non prouvées, comme la tectonique des plaques ou le big bang.

·        Il n’y aucun aspect moral à tout cela, même si la compassion et la solidarité jouent ; c’est de la physique et rien de plus.

·        L’homme peut interférer avec la nature et peser de plus en plus lourd : le  congrès mondial de géologie vient d’avaliser l’appellation « anthropocène » pour désigner notre époque. Mais la science va trouver les solutions à tous les défis, il suffit de lui donner toujours plus de moyens et de pouvoir.

 

2.    Une position chrétienne fondamentaliste :

Elle est assise sur une lecture littérale de la Bible. Celle-ci ne peut comporter aucune contradiction et ne peut errer. Voici quelques composantes de cette attitude :

·        La fin des temps est proche, l’eschatologie est au centre de la Bible.

·        Les signes du temps sont des signes des temps (de la fin)

·        Les hommes récoltent le châtiment de leur folie et de leur refus de croire en Dieu, qui les punit comme il l’a promis : les catastrophes naturelles, comme le SIDA, sont des châtiments…

·        Tout cela peut être expliqué par la lecture des textes bibliques pris au pied de  la lettre.

·        Le monde a été créé selon l’ordre des jours de la Genèse, en six jours, la terre a un peu plus de 5700 ans.

 

3.    Une position médiane, commune aux Juifs et chrétiens libéraux :

Rappelons qu’ici « libéral » ne veut pas dire qui ne croit pas en Dieu, mais qui croit à la liberté. Cette position ne renie en rien la Bible et Dieu, mais elle a une lecture qui est beaucoup plus souple et actualisée de la Bible.

·        La notion juive de « tsim-tsoum » est capitale : pour créer le monde, Dieu a dû se mettre en retrait pour lui faire de la place, alors qu’il était Tout lui-même. Ce mouvement, qui accompagne la création est le « tsim-tsoum ». Dès lors, Dieu a accordé à sa création une liberté dans la quelle il n’intervient qu’exceptionnellement, par les miracles ou les prohètes.

·        Les chrétiens ont repris cette position pour partie. C’est la discussions célèbre entre libre-arbitre et serf-arbitre. L’arbre de la connaissance nous a ouvert au savoir et à la pensée, en même temps qu’il nous rendait mortel et libres de nos choix. Nous avons les codes d’accès au salut , nous avons le sens du monde et de son avenir, à nous de décider. Nous sommes responsables de notre vie comme de notre mort, et de notre terre.

·        Il n’y a donc pas de punition et de châtiment naturel, mais la vie autonome de la création remise en partie entre nos mains : la preuve est que les catastrophes naturelles frappent aveuglément croyants et athées.

 

Voici quelques pistes de réflexions à partir de notre vie d’aujourd’hui et de la Bible.

 

 

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One Comment

Pâques 2010: tous ensemble, c’est mieux!

Dimanche matin, 7h 08 place des Quinquonces à Bordeaux, rendez-vous est donné à tous les chrétiens qui veulent célébrer ensemble Pâques, qui cette année tombe le même jour pour toutes les Eglises.

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 Les bougies, symbole de la lumière de Pâques

Il fait frisquet quand nous arrivons. Un cercle est formé autour d’un brasero allumé pour la circonstance. Nous devons être trois ou quatre cents à l’heure dite, mais les gens arrivent sans arrêt par petits groupes. Dans la foule, certains distribuent des bougies et des collerettes pour les abriter du vent. La célébration commence par quelques paroles d’introduction et un chant, timide. Les grandes dénominations sont là, avec l’archevêque de Bordeaux, Monseigneur Ricard, l’évêque orthodoxe roumain, Monseigneur Marc, le pasteur Alvarez, représentant la Fédération protestante de France et l’évêque anglican. ne manquent qu’un représentant des Protestants évangéliques. Le lieu de la célébration est en fait de l’autre côté de la passerelle en bois construite pour Evento.

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 Sur la passerelle, avant le lever du soleil

il a été dressé une croix nue avec un voile blanc posé sur les branches, un chemin de voile blanc relie la place au belvédère de la passerelle qui domine la Garonne. Nous montons lentement pour découvrir le fleuve et la modeste installation. La célébration avance au rythme des chants, entraînés que nous sommes par une chorale constituée pour l’occasion. Entre les chants, des lectures de l’Evangile et une belle idée: une déclaration en plus de 15 langues autour de l’étonnement des disciples découvrant le tombeau vide.

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 A l’aube du troisième jour, les disciples courent au tombeau….

Tout cela finit par réveiller le public, maintenant beaucoup plus nombreux: nous sommes entre 1200 et 1500. Les voix montent plus fermement. Les joggers de passage ou les cyclistes matinaux regardent intrigués et impressionnés par le témoignage massif. Sur les visages autour de moi, je lis la joie. celle de Pâque, mais aussi celle d’être là ensemble au-delà des appartenances ecclésiales.

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En marche vers la petite cuve d’eau et la croix dressée face à la Garonne

Des petites croix de bois sont distribuées et chacun passe devant un petit bassin remplie d’eau. Selon les sensibi lités; il est possible de faire le geste symbolique de son choix: signe de croix, prière, baiser à la croix… le défilé démarre lentement pui il avance majestueusement dans le respect et la joie, toujours en chantant.

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 En marche, maintenant vers une bonne tasse de café, alors que la pluie revient, après nous avoir laissé une belle éclaircie durant toute la fête.

A l’issue de ce passage, un petit déjeuner nous est offert. C’est là que la pluie nous rattrape, gâchant un peu ce moment fraternel. Merci à ceux qui nous ont offert ce café et cette brioche bien venue. On salue, on s’embrasse, despetits mots sont échangés, avec des têtes retrouvées après des années sans se voir. Puis, nous reprennons nos véhicules divers et repartons, pour certains poursuivre notre célébration dans notre paroisse.

C’était vraiment une grande et belle idée, simple comme toutes les vraies bonnes idées. Pas de fausse note, rien de superflu.

L’année prochaine, Pâques est à nouveau à la même date pour tous. Recommençons!

One Comment

Mensonge et vérité dans l’actualité et regard chrétien


 

 

 

 

Introduction :

 

Le mensonge est officiellement rejeté par la morale de notre société mais en fait il est le principe actif de celle-ci, sous divers noms : arrangement, combine, rumeurs, calomnies…

La vérité est officiellement révérée, mais en réalité, elle est crainte est souvent réprimée. On « s’arrange » avec la vérité comme avec le mensonge, grâce à des maximes diverses, comme « Toute vérité n’est pas bonne à dire » ou « La vérité est toujours relative », ou « à chacun sa vérité », citant Pascal et Montaigne à l’appui.

 

« Vérité en deçà des Pyrénées, fausseté au-delà. »

 

 

On peut aussi rappeler l’ancienne et très belle chanson de Guy Béart, « La vérité ».

 

« Un jeune homme à cheveux longs grimpait le Golgotha
La foule sans tête
Etait à la fête
Pilate a raison de ne pas tirer dans le tas
C’est plus juste en somme
D’abattre un seul homme.
Ce jeune homme a dit la vérité
Il doit être exécuté. »

 

Il faut dire dès le début de ce culte que ces positions de compromis ne sont absolument pas compatibles avec la Bible, et que le comportement d’un homme ou d’une femme qui se dit «chrétien» ne peut fonctionner sur ces principes. Rappelons simplement pour dire d’où nous parlerons un texte des propos de Jésus.

 

Matthieu 5 :37 :

 

« Quand vous parlez, dites Oui ou Non: tout le reste vient du Malin. » (TOB)

 

Nous avons donc cette exigence appliquée à notre propre comportement, mais elle s’applique tout autant au monde qui nous entoure. Nous ne pouvons accepter les mensonges et les demi-vérités  d’autrui sans en devenir complices. Nous devons absolument traquer les mensonges où qu’ils se trouvent et quelque désagréable que cela soit, et simultanément avoir une parole de vérité. Nous allons nous intéresser rapidement à quelques aspects du mensonge de la vérité dans l’actualité récente. Nous procéderons en trois thèmes qui nous permettront de survoler plusieurs aspects de l’actualité des dernières semaines.

 

 

·       Mensonge et vie politique

·       Mensonge et peur sur la société

·       Mensonge et avenir de l’humanité

 

 

 

L’actualité politique et petit ou grand arrangements avec la vérité

Commençons au niveau mondial :

 

Le fameux G. 20 et son sommet de Londres : nous allions assister à une véritable refonte du capitalisme, nos dirigeants avaient compris quels étaient leur rôles et plus rien ne serait comme avant. Mais, très bizarrement, dans le texte final adopté à l’issue de la rencontre, tout est mis au conditionnel ou au mieux au futur ; aucun présent de l’indicatif ne vient apporter de décisions immédiates et concrètes.

 

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Six mois plus tard sur quelques points sont repris au dernier G. 20 de Pittsburgh, tenu le 25 septembre, nous pouvons clairement voir qu’il nous a été raconté pour le moins des histoires.

·         Les paradis fiscaux devaient être éradiqués ; une liste noire a été dressée, mais très rapidement vidée de l’essentiel de son contenu à la demande des grands pays du G. 20 qui contrôlent des paradis fiscaux, comme les États-Unis ou le Royaume-Uni. La demande de transparence du secret bancaire, illustrée par les listes de noms revenus de Suisse, 3000 en ce qui concerne la France et 4000 pour les États-Unis s’avère être pour l’essentiel peu fructueuse. Il ne faut pas avoir peur pour les milliardaires du monde et pour les fraudeurs fiscaux de gros calibre.

·         Le cadrage des fonctionnements bancaires et le plafonnement des rémunérations : en France comme aux États-Unis, on en est resté à des voeux pieux qui ne s’imposent nullement à la profession bancaire. Le gouvernement français a même pris une loi dont le contenu ridicule a été souligné par toute la presse : comme dirait Shakespeare, « beaucoup de bruit pour rien ». Aux États-Unis, les banques viennent de rembourser très rapidement les sommes qui avaient été versées par le gouvernement fédéral, afin de pouvoir reprendre le « business as usual », le train-train comme avant, comme le titrait le New York Times il y a quelques semaines.

·         Les bonus des petits génies de la bourse, les traders : le G. 20 de Pittsburgh a adopté un principe à la fois inapplicable et inefficace, le versement sur trois ans des bonus des traders, pour pouvoir vérifier la réussite de leurs stratégies. Mais, en pratique nous pouvons être sûrs que rien ne changera, puisque sur le fond le président Obama s’oppose, au nom du libéralisme américain, à toute mesure contraignante. Les rodomontades de notre président sont donc purement théâtrales.

·         Nous pourrions continuer longtemps l’analyse des différentes mesures proposées depuis un an pour vérifier que pour l’essentiel elles sont, soit vides de sens, soit oubliées, soit purement mensongères.

Or il s’agit là de la réunion des dirigeants des 20 plus grands pays du monde.

 

 

Les promesses politiques de campagne

 

 

·         Commençant par les tests ADN qui devaient être pratiqués systématiquement sur tous les étrangers en situation irrégulière, et là aussi on allait voir ce qu’on allait voir. Fin septembre, le ministre en charge de l’immigration, Éric Besson, annonce au détour d’une conférence de presse que ce principe est abandonné, car il est tout simplement inapplicable et inutile. Or il s’agissait là d’une promesse de campagne du candidat Sarkozy destiné à capter l’électorat du Front National et les xénophobes de tout poil.

·         « Travailler plus pour gagner plus », ce slogan a connu une fortune médiatique énorme, résumant tout l’aspect social du candidat Sarkozy et de son camp, voulant à la fois réhabiliter le travail et sanctionner la paresse dont le chômeur est la vibrante illustration. Deux ans et demi plus tard, alors qu’une loi a été adoptée, qu’en est-il ? Ceci ne profite absolument pas aux catégories les plus défavorisés mais plutôt à certains fonctionnaires et au personnel de grosses entreprises qui peuvent utiliser les heures supplémentaires comme variable d’ajustement. Ceux qui gagnent plus ne sont pas ceux qui en avaient le plus besoin. Par contre, chaque mois s’ajoutent des milliers de chômeurs ; le mois de septembre devrait apporter au moins 40 000 nouveaux noms sur la liste du chômage. Bien sûr la crise est là, pour expliquer cet effondrement de l’emploi, mais que peuvent comprendre ceux qui sont broyés dans leur vie et leur dignité de travailleurs quand, depuis des semaines, hommes politiques et médias nous expliquent que nous sortons de la crise et que les indicateurs redeviennent positifs. Qui ment ?

·         Revaloriser le travail, peut-on le croire quand on voit combien il est payé 1 l de lait ou un kilo de légumes à un paysan ?

·         terminons par l’affaire « Clearstream » (ce qui veut dire littéralement courant clair en anglais, non pour le moins mal choisi). Nous avons ici l’affaire du mensonge au plus haut niveau de l’État, avec dans les protagonistes un président de la république, un ancien premier ministre et des hauts fonctionnaires ou PDG d’entreprises majeures. Le principal mis en cause, M.Lahoud change de version tous les jours, donc ment tout le temps. Quant aux autres protagonistes, bien malin qui pourra détecter la vérité.

 

Ephésiens  4 :25

 

C’est pourquoi, rejetez le mensonge et que chacun de vous parle avec vérité à son prochain; car nous sommes membres les uns des autres. 

 

Le mensonge et la peur dans notre société

 

 

Ici, nous pouvons survoler rapidement de thèmes toujours actuels.

·         L’insécurité et l’immigration : actuellement tous les syndicats de police affirment qu’on demande avant tout de « faire du chiffre » en ce qui concerne à la fois la déclaration des crimes et délits et leur résolution. La meilleure illustration de cette pression inepte est la montée en puissance des gardes à vue : car une garde à vue, correspond à la fois à une infraction et à sa résolution. Le résultat est net : en 2008,1 % de la population française a été mis en garde à vue ! Cela peut arriver à n’importe qui, lors d’un contrôle d’identité ou routier, ou pour tout autre événement ordinaire de la vie. Notre pays ne devient pas chaque jour plus dangereux, mais tout tend à nous le faire croire.

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·         Toujours dans l’ordre de la manipulation : Éric Besson, ministre de l’immigration, fait raser la « jungle » de Calais. À quoi cela sert-il sur le fond ? Les immigrants clandestins iront simplement ailleurs construire une autre jungle. Chaque année le ministre et ses services doivent expulser un nombre déterminé de clandestins, présentés comme un danger social et économique. Mais en pratique, on expulse souvent des gens qui ont un travail, paient des impôts et scolarisent leurs enfants sans avoir aucun problème avec la société française. Où est la vérité ?

 

Le but de toutes ces manipulations est de créer de la peur pour ensuite mieux apparaître comme les défenseurs de l’ordre et de la sécurité.

 

 

·       La grippe A H1N1

 

Depuis maintenant trois mois nous assistons à une formidable opération associant les médias d’information et le gouvernement, en France, autour du thème d’une épidémie de grippe qui a d’abord été appelée « mexicaine », puis « porcine » et finalement d’une très poétique et médicale appellation  H1N1. Il ne se passe pas un jour sans que l’un ou l’autre des grands médias ne vienne apporter sa contribution à ce qui apparaît bien comme une opération de désinformation sur laquelle il est intéressant de revenir. Pourquoi tout ce tapage ?

La première réponse peut-être tout simplement : « pour notre bien et notre santé ». Je laisse chacun juge d’un intérêt est aussi constant de nos dirigeants pour notre santé, quand on voit comment ils traitent la sécurité sociale.

La seconde réponse peut-être tout simplement politique : la peur de l’erreur, comme en 2003 avec la canicule. Je cite le psychologue, Christophe André, auteur d’un livre intitulé « Psychologie de la peur ».

 

« Les politiques veulent à tout prix éviter les erreurs de la canicule — qui a, en fait, surtout révélé la solitude des personnes âgées –, et les médias trouvent là une bonne info pour retenir les spectateurs devant l’écran ou vendre du papier, et aucun ne semble prêt à dire : « Stop, attendons que la grippe soit là pour en parler. » Mais si cela prend dans le public, c’est aussi que toutes ces manipulations culturelles réveillent en lui des peurs dormantes, celle de l’épidémie, du microbe des maladies infectieuses, dont qu’ils pensaient être débarrassés. » Extrait de « La Vie », numéro 3343, 24 septembre 2009.

 

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La troisième réponse peut-être posée sous une forme de question que j’emprunte à l’hebdomadaire cité ci-dessus : « À qui profite la peur ? ». La réponse est multiple mais on peut résumer la réponse à : « à ceux qui peuvent tirer du profit de la grippe. » Il faut dans ce cas-là tourner les regards vers les laboratoires pharmaceutiques, qui vont vendre des millions de doses de vaccin, dont la plupart seront livrés après le pic épidémique et donc obsolètes ; mais aussi dans ce cas d’espèce, songer aussi à tous les fabricants de matériel de sécurité sanitaire, masques, gants et autres produits désinfectants. La psychose génère  du chiffre d’affaires. Un autre spécialiste, Claude Hannoun, chercheur de l’institut Pasteur, révèle que les deux précédentes grandes pandémies grippales, celle de 1918 et celles de 1968 sont quasiment passées inaperçues en termes de médias :

 

« C’est qu’un événement, si dramatique soit-il, n’est perçu que lorsqu’il est repris par les médias. Même la grippe de 1918, avec ses 20 millions de morts, a très vite été enterrée. Un historien américain a parlé à son propos de la « pandémie oubliée ». Catastrophique sur le moment, comme son pic a coïncidé avec la victoire du 11 novembre 1918, elle est passée inaperçue. À Paris, les cortèges funéraires faisaient la queue au Père — Lachaise, mais la ville était en liesse et les gens pensaient moins à leur propre mort qu’au soulagement de la fin de la guerre. » Extrait de « La Vie », numéro 3343, 24 septembre 2009

 

Nous avons donc bien d’affaires à une construction médiatico-politique qui sert les intérêts de tous : les médias, en créant un phénomène d’audience captive, les politiques, en valorisant leur rôle et en détournant l’attention des masses de la situation conjoncturelle économique catastrophique. On peut dire que cette grippe est bienvenue.

Souvenons-nous que la même tentative a été faite il y a quelques années avec la fameuse grippe aviaire et que ce fut un échec patent.

 

Phillipiens  4 : 5-7

 

5  Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. 

6  Ne vous inquiétez de rien; mais, en toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâces, faites connaître à Dieu vos demandes. 

7  Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Christ-Jésus.

 

 

Mensonge, écologie et avenir de l’homme sur la terre

 

 

Parmi les grandes manipulations dont l’actualité fait grand usage, nous ne pouvons passer sous silence le phénomène des « Grenelle ».

 

Le Grenelle de l’environnement : c’était une des promesses du candidat Sarkozy, ce fut une de ses premières réalisations, lancée lors de l’été 2007. Tout le ban et l’arrière ban de ce que comptait l’écologie dans la société dite civile (ce qui n’a aucun sens propre si on analyse les termes) fut donc invité à préparer des questions et à se réunir sous présidence multi-ministérielle. Deux ans après, l’enthousiasme est retombé et le gouvernement est obligé de nous bombarder une campagne de presse pour maintenir l’intérêt de la chose. Dans la réalité, les belles intentions affichées ont soit été oubliées soit même piétinées allègrement. La majorité des participants écologistes reconnaît aujourd’hui avoir été en grande partie manipulée. Peu importe, l’agitation médiatique est passée, le Grenelle de l’environnement a joué son rôle. La seule véritable nouveauté qui touchera les Français est un nouvel impôt.

On a ensuite multiplié les « Grenelle » : de la mer, de la famille, des ondes… toujours avec des résultats infimes, mais un gros tapage médiatique.

 

 

La taxe carbone est en effet directement issue des promesses du candidat Sarkozy reprenant les propositions de Nicolas Hulot. Là aussi, celui qui analyse les propositions dans le détail verra aisément qu’il y a pour le moins mensonge par omission. En effet, la taxe carbone, comme la contribution pour les personnes âgées issue de la canicule, ne touchera qu’une partie de la population, ce qu’on appelle les ménages. Les grandes entreprises et les administrations publiques ne seront nullement touchées ; les agriculteurs et les transporteurs routiers sont prêts à engager un bras de fer pour ne pas être concernés. Les avions de chasse et ceux de la flotte gouvernementale paieront-ils la taxe carbone ? Il ne restera donc que les Français ordinaires, qui sont, individuellement, les plus petits émetteurs de CO2 dans l’atmosphère.

 

 

Le réchauffement climatique est aussi un des sujets les plus abondamment utilisés, par les médias comme par les politiques. Là aussi, à partir d’une réalité difficilement niable, il y a manipulation de cette vérité et mensonge éhonté de ceux même qui nous prêchent la bonne parole. Ainsi, monsieur le ministre Boorlo, en charge de l’environnement, s’est-il rendu avec un avion rempli de journalistes pour un périple de quelques heures, donnant lieu à d’abondantes photographies, au Groenland pour constater de visu l’accélération de la fonte des glaciers. Gaspillage qui contredit tout le discours qu’on nous serine à longueur de journée. De même, les déplacements de notre président donnent lieu à une débauche d’énergie tant physique qu’humaine qui piétine totalement la préservation de la durabilité environnementale. Voici quelques informations livrées par un journal dont l’indépendance ne saurait être contestée, « le Canard enchaîné », dans son édition du 16 septembre 2009.

 

 

« Le discours qu’a prononcé Sark, le 10 septembre, pour justifier la taxe carbone était furieusement écolo. Mais son déplacement, lui, s’est soldé par un bilan vertigineux de CO2. Pour se rendre à Culoz et à Artemare, dans l’Ain (plus de 1000 km, aller-retour, depuis Paris), le Président en a produit une cinquantaine de tonnes. Soit autant qu’une flotte de 350 voitures de moyenne cylindrée sur une distance équivalente. »

 

 

Ainsi donc, les propos sont-ils toujours démentis par les actes.

 

 

Dans cette épineuse question de l’environnement et de la pollution, nous devons nous poser la question : qui nous a menti autrefois ? Qui ment aujourd’hui ? L’Apocalypse est-elle vraiment pour demain, ou les prophètes de malheur ont-ils intérêt à noircir la situation pour justifier les mesures les plus autoritaires possibles à venir ?

 

 

Y aura-t-il assez de terres cultivables pour nourrir toute la population de la Terre en 2050 ? L’eau est-elle en quantité inépuisable ? Mangera-t-on encore du poisson dans 30 ans ? Toutes ces questions appellent des réponses de vérité. À qui faire confiance ?

 

Conclusion : entre mensonges par omission et mensonges avérés, vérités frelatées et discours ambigus, où est la parole droite ?

 

texte d’André Dumas

 

«  Notre Dieu, donne-nous la joie de ta discipline. Tu connais l’impétuosité de nos envies et la marée de nos frustrations. Tu connais la façon que nous avons de farder le mal en bien, de déguiser nos complaisances en légèretés et d‘arriver ainsi à confondre ce qui nous plaît avec ce qui nous convient.

Peux-tu, ô Dieu, reconstruire nos vies dans la bonté et la beauté de ta discipline, si bien que ta loi devienne le garde-fou de nos folies et non pas la censure de nos plaisirs, si bien que nous en arrivions à remercier pour tout cela même qui, au premier abord, nous rebute et nous attriste.

Ô Dieu, nous consacrons nos vies à la grâce d’observer ta loi. Amen. « 

 

 

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