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Catégorie : dans l’actualité

Sarkozy, la finalisation de la politique-spectacle, ou la « Star-ac » à l’Elysée au jour le jour…

Le premier président de la République Française « people » est arrivé, « élu par les bœufs » comme le chantait Daniel Balavoine.

S’il y a une seule rupture réelle, elle est là. Sarkozy, son entourage, sa famille, ses relations, tout relève de la « staracadémisation » de la vie politique. Du coup en trois mois, on a oublié Chirac, son parler mécanique, son rictus de commande et son manche à balai dans le c… Totale réussite pour cette objectif-là !

Je viens de balancer à la pôubelle le numéro de « Match » où trônait en couverture la photo de la famille Sarkozy faite juste après la passation de pouvoirs, dans les salons de l’Elysée. Un cauchemar, cette photo ! Une tribu de nouveaux riches avec tous les attributs du genre. Une collection de têtes à claques dont on peut assez bien imaginer l’épaisseur relative du brouet d’eau claire qui leur sert de liquide méningial ! La palme à Cécilia et à son visage de Lynx ! La femme que vous aimeriez haïr, c’est elle ! Et en plus elle se mêle des affaires d’Etat au plus haut degré. Que n’est-elle resté dans sa petit histoire de cul, loin de notre Nabotléon . Il y a de quoi avoir peur, quand on analyse l’affaire des infirmières bulgares. Comment peut-on accepter que des gens sans aucun statut ni mandat engagent la France ! La conduite de la France n’est pas un petit arrangement en couple-bidon ! Pauvre France, on t’aura tout fait !

Journal de vingt heure jeudi 2 aout. Présenté par notre black journaleux, alibi de la diversité raciale de TF1, ça reste de la merde ! La page quotidienne dédiée au culte de Saint Nicolas, patron des nains de jardin, était consacrée à sa modernité radicale, incarnée par son omniprésent téélphone portable (subsitut au zizi dirait les Freudiens). Du coup, petit résumé en images de l’usage intensif fait n’importe où de cette prothèse cancérigène, jusqu’au G8 où il passe son joujou au tortionnaier en chef de la Russie, Vladimir le terrible Poutine. Puis montage en plans serrés des ministres nouveaux ou chevronnés, mais tous avec le portable vissé à l’oreille tout le temps et partout. Bel exemple pour nos jeunes que nous essayons d’éduquer au respect de l’autre sous toutes ses formes ! Quand le mauvois exemple vient d’en haut que faire ? Car il n’y a rien de plus incivil que de parler au télphone portable dans la rue ou quand vous êtes avec des gens qui vous accompagnent ou parlent avec vous. Mais visiblement ceci est un point de vue réactionnaire, comme la vraie courtoisie et la considération d’autrui. Rupture là aussi, mais à vous d’apprécier.

Dernier acte de la mini-série estivale de notre saint patron : les vacances de la famille Sarkozy. Alors qu’il a conseillé à ses ministres de ne pas aller trop loin, il va au Etats-Unis ! Mais pas n’importe où : à Wolfeboro, charmante bourgade de 6 000 habitans du New Hampshire, qui revendique d’être la « plus ancienne station estivale des Etats-Unis ». Particularité : accueille des célébrités de taille mondiale, pas comme le cap-Ferret où allait d’habitude sarkozy, qui fait maintenant mesquin pour un homme à la petite stature mondiale. Et puis là-bas au moins il aura de la place pour lui et sa belle famille recomposée : 1 200 m² d’appartements, huit chambres, onze salles de bains (on se lave beaucoup chez les Sarko !), plusieurs suites, une plage privé, un quai perso, une salle de cinéma… Le tout pour un loyer hebdomadaire de seulement 30 000 $ ( 21 900€), ce qui double vu qu’il y restera quinze jours ! Le salaire d’un Président de la République est de 6 000€ par mois (hors détournements, combines et autres chiraqueries). Cherchez-donc l’anomalie ! Rupture là aussi mais tellement sympa qu’on se croirait dans une émission de style « Fred le milliardaire ». Sauf que là c’est vrai et c’est face à des électeurs qui tirent souvent le diable par la queue pour finir le mois. Mais il fallait en finir avec cette hypocrisie : un de ses conseillers l’avait dit durant la campagne : « Les Français savent bien que Nicolas ne vit pas comme eux ! », mais dorénavant c’est clair.

Maintenant, prolétaires abrutis et classe moyenne lobotomisée, que la fête commence ! C’est Sarkozy qui offre la vaseline et Cécilia qui graisse les matraques ; c’est tellement mieux quand c’est moderne !

Ils ont voté… Et après ?

P.S : ce propos n’est nullement celui d‘un ségoliniste déçu, car je suis intimement convaincu qu’on aurait également bien rigolé avec la cheftaine poitevine (« Charente Poitou, ça rentre partout » comme le disait Coluche !).

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Affinity quartet live, ça déménage au 440 de Mérignac!

Samedi soir 10 mars 2007, le quartet Affinity se produisait dans un bar à musiques de Mérignac, le « 440 ». Pour un Bordelais moyen, aller à Mérignac un samedi soir écouter de la musique c’est comme aller en province pour un Parisien. Ils y sont donc assez rares, ce qui laisse la place aux autres et c’est pas plus mal.

Ambiance sympa, avec un véritable accueil et surtout un authentique coin non-fumeur, ce que j’apprécie grandement (vivement octobre 2007 qu’on en finisse avec la fumasserie passive!). Autre bon point, ça commence à l’heure! On n’est plus habitué, à force de poireauter des dizaines de minutes, ce qui fait boire un peu plus, c’est toujours bon pour le comptoir! mais très mauvais pour le respect du spectateur. Car l’exactitude n’est pas qu’une convention bourgeoise voire royale, mais une authentique forme de courtoisie envers ceux qui se sont déplacés pour écouter. Et tant pis pour les retardataires!

affinity-quartet.jpg

adresse de leur site : http://affinityquartet.free.fr/index.htm

Deux sets denses de standards sur base rythmique funk et latino, mais subtilement variée. On débute par « Caravan », histoire de se chauffer sans trop de risques et de donner des gages au public. Puis on embarque dans des morceaux moins connus, tant au point de vue du tempo que des rythmes. Affinity assure vraiment. On sent la complicité de longue date et tout cela baigne dans l’huile de scène. Chacun prend ses chorus avec entrain et sans barguigner: basse, piano, et saxo; le seul qui ne chorusera pas c’est le batteur (Philippe Valentine), mais de fait, si l’on est attentif à son jeu, et je l’étais, assis à deux mètres de lui, il est clair qu’il choruse tout le temps, à sa façon. Un vrai spectacle à lui tout seul. L’écouter et le regarder permet de comprendre comment faire parler une batterie. J’admire surtout la grande précision rythmique et le dosage des frappes. Avec un tel batteur, il est facile d’avoir l’impression de voyager dans un wagon pullman. Ce qui permet aux trois autres larrons de s’en donner à coeur joie à tour de rôle. Francis Fontes assure la tenue du piano de manière très efficace et subtile, notamment dans les accompagnements toujours structurants mais jamais lourds. A la basse, Dominique Bonadei est celui qui assure la coordination de l’ensemble. Il prend ses tours avec autorité et jubilation comunicatives. Jeu de basse très dynamique, sans perdre le caractère mélodique, chose assez rare pour être signalée. Aux sax ténor ou soprano, Hervé Fourticq asssure la chaleur cuivrée du son. Ce n’est pas un coltranien, de toute évidence, et ce n’est pas un reproche, simplement un constat. Il y a des influences des grands saxophonistes mainstream dans son jeu, à la fois rapide et précis. La mélodie est toujours là dans le chorus, à fleur de rythme. L’alternance des deux instruments permet d’éviter l’uniformité. J’ai songé plusieurs fois à Stan Getz en l’écoutant ou alors au Sonny Rollins et Coltrane des années 1950. Je dois avouer que c’est exactement le style de jeu que j’aime. Donc, j’ai beaucoup apprécié ses interventions.

Le deuxième set se termine en feu d’artifice par une très longue version de « Manteca » qui nous laisse scotchés sur nos chaises. Je repars avant le boeuf – j’aime pas vraiment les bovins musicaux! – en emportant pour moi tout seul des bouffées de morceaux dans le silence automobile de ma nuit banlieusarde (putaing voilà une vraie phrase littéraire comme on aime dans les médias). So long et plus si affinity!

J.M. Dauriac, le lendemain .

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Téléthon & espace public

Bon, le Téléthon est passé! On a frisé la guerre civile entre les pro, immensément majoritaires, et les anti, « catholiques intégristes réactionnaires  » comme le disait presque toute la presse, et les médias dans les semaines précédentes. Tout observateur attentif, pour ne pas dire « médiologue » selon le terme de Saint Régis Debray, aura pu observer in vivo une démonstration de pensée unique, de totalitarisme social et d’intolérance. Mais pas du côté où l’on s’attend à la trouver quand on croit les grands médias français!

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Pour faire court, car c’est la raison d’être d’un blog, rappelons les faits et leur signification:

– Des catholiques du Var, soutenus par leur évêque, ont informé les membres de cette Eglise que le Téléthon consacrait une partie de son budget à financer la recherche sur l’embryon et ceci avec l’aide active du DPI (Diagnostic Pré Implantatoire), ce qui était en contradiction avec la position officielle du Vatican qui considère l’embryon comme une personne et s’oppose aux recherches sur eux et sur le clonage, ce que Benoît XVI vient de rappeler il y a peu. Il fallait donc que les catholiques réfléchissent avant de donner au Téléthon.

– Certains évêques et d ‘autres catholiques ont fait savoir qu’ils ne partageaient pas cette ligne dure et mis en avant la faible part consacré à cela sur le budget global (environ 3%).

– Les médias ont largement répercuté cette information en ajoutant que le point de départ de cette position était à chercher près de traditionnalistes pro-vie.

– Les organisateurs du Téléthon ont signalé qu’ils respectaient la loi française et qu’ils n’avaient pas à mener une réflexion éthique qui avait été tranchée par le Législateur.

– De très nombreuses voix d’origine diverse ont alors pris position pour le Téléthon et condamné des gens qui n’avaient aucune compassion pour les victimes et leurs familles . Les autres positions ont été diabolisées largement.

– Le débat sur la notion de « dons dirigés » a été écarté car non envisageable et non moral!

– Jacques Chirac est intervenu pour soutenir le Téléthon et dire la doxa en la matière (dixit « France Inter » en conclusion de 10 minutes consacrées à cela dans un de ses journaux!

– Enfin il a été dit sur la même antenne qu’on ne comprenait pas pourquoi l’Eglise Catholique voulait faire interdire le Téléthon.

De ce que je viens de rappeler à grands traits il ressort des observations inquiétantes:

  • Les religions, surtout l’Eglise catholique, n’ont pas à prendre la parole dans l’espace public sur des questions morales et sociales et n’ont aucune légitimité à s’adresser publiquement à leurs membres. Il faut noter la différence de considération lorsqu’un responsable musulman vient donner une parole éthique sur un sujet brûlant. Que le lecteur se demande donc pourquoi! L’argument de la laïcité a ici complètement évolué en Laïcisme: la religion relève de la sphère privée, ce qui veut dire qu’elle est privée de la liberté d’expression dont nous sommes les hérauts mondiaux quand cela se passe ailleurs.
  • Le Téléthon ne saurait être remis en cause, car il remplit une mission humanitaire et draine des fonds énormes, fédérant l’espace d’un week-end la solidarité d’un pays qui en aurait bien besoin les 363 jours suivants! Le Téléthon est devenu un « impensable », objet de plus en plus courant dans le système totalitaire mou qui nous gouverne. Il rejoint d’autres objets de même nature, comme le « capitalisme », l’Etat » etc..
  • La compassion ne serait évidemment pas une vertu chrétienne, il est tout à fait clair qu’il faut oublier les textes nombreux des Evangiles où il est dit que Jésus, voyant la foule, ou les hommes, ou les malades… fut « ému de compassion ». La compassion serait donc une vertu républicaine inventée par la IIIème république! On croit rêver devant tant d’ignorance culturelle!
  • La loi est la référence suprême en matière de morale, quand elle a tranché un débat, elle dit le Bien, il n’y a donc pas à revenir sur cela. La notion de « lois scélérates » que les historiens connaissent bien est donc une vue de l’esprit. Il ne faut donc jamais s’opposer ou discuter la loi. Je suis heureux que dans la France de Pétain des citoyens de ce pays (et de nombreux étrangers résidents) ait cru bon de rejeter les lois anti-juives. Il est tout aussi évident que les loi sur l’immigration en France disent le Bien et le Juste! Pitoyable argument d’autorité qui autorise toutes les dérives!
  • Ne pas donner est un crime, alors qu’il serait évidemment légitime de penser le rôle de la collectivité étatique en la matière. Les citoyens français écrasés par les prélèvements obligatoires se créent en chantant un nouvel impôt qui comble l’incurie de la république. mais tout cela est bien, fraternel et compatissant! Ensuite on construit à grand frais des réacteurs ITER, des porte-avions amiantés…
  • Celui qui donne n’a pas le droit de dire exactement pour quoi il donne. Il est comme l’électeur de base qui vote pour un député sans avoir aucune garantie sérieuse de ce qu’on fera de sa voix; l’analogie choisie ne relève bien évidemment pas du hasard. Cela a quelque chose de fondamental à voir avec la démocratie qui nous est de plus en plus confisquée de fait mais arborée encore plus.
  • Les médias peuvent travestir la vérité sans aucun scrupule, fausser les débats, prendre parti; la seule chose qui compte est l’habillage « éthique » qui en est réellement la négation.

J’arrête là les quelques réflexions suscitées par cette polémique qui aurait pu donner un débat de fond sur la place des religions dans l’agora citoyenne ou sur les manquements de l’Etat. Que celui qui lise réfléchisse avant de fulminer.

P.S. : Ce que je viens d’énoncer n’implique nullement que j’adhère à la position des dits-catholiques !

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