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Catégorie : les critiques

rassemble tous les écrits critiques

Deux chrétiens de France à Jérusalem – Joseph Doré & Marc Lienhard

Deux chrétiens de France à Jérusalem – Joseph Doré & Marc Lienhard – Editions de Pays Rhénans, 95 pages – novembre 2010

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Un petit livre… important et utile

 

A première vue, ce petit opuscule pourrait paraître ou insignifiant ou, mieux, circonstanciel : il s’agit en effet du prolongement du premier prix Michel Stourm, décerné en 2009, à l’initiative de l’Association France-Israël et de sa section alsacienne[1]. Les deux lauréats s’étant engagé à réaliser un journal de voyage à deux voix. Effectivement, ce livre est aussi et d’abord ce journal de voyage écrit à quatre mains par deux homme d’ Eglise à la grande expérience[2]. Mais il est bien plus que cela.

 

Le journal de voyage occupe la première partie du livre. Il est assez court et d‘une grande modestie. Ce qui tranche avec la pratique courante des intellectuels français, lesquels n’hésitent pas à produire un livre quand ils ont honoré un lieu de quelques jours de leur auguste personne. Ici, pas de ça. Nos deux chrétiens –c’est bien à ce seul titre qu’il s’expriment là – savent garder les proportions. «  Nous avons conscience qu’une petite semaine n’autorise qu’a communiquer des impressions et à faire état de quelques questions» (p. 15). Ce qui est net dans leur écrit. Les questions posées sont celles de gens de bonne foi face à la situation présente. Elles concernent notamment la religion juive et son poids dans le pays, ainsi que la relation des chrétiens installés en Israël avec les Juifs. Pas de jugements, pas de prises de position, des témoignages brefs. Une belle leçon d’humilité.

 

Mais c’est la suite qui me paraît constituer le cœur de l’ouvrage et traduire les préoccupation et compétences des deux auteurs. Nous trouvons donc en deuxième partie une belle tentative de résumer le problème des relations des Eglises chrétiennes (ici Luthériennes et Catholique Romaine) avec la religion juive et ses fidèles.  Par une très claire construction, les deux amis réalisent le tour de force de rendre limpide une problématique ardue et un peu empoisonnée. Ce n’est pas ici le lieu de rendre compte du contenu ; il faut le lire pour le digérer personnellement. Mais il faut saluer la qualité pédagogique et spirituelle de l’ensemble, qui simplifie sans caricaturer et donne l’information sans nier les difficultés et les résistances rencontrées des deux côtés à ce rapprochement récent (cela date effectivement seulement de cinq décennies au plus). Il reste sans nul doute du chemin à parcourir, mais il est toujours bon pour le moral de se retourner sur celui qui a déjà été parcouru ; c’est ce qui est fait ici. Je recommande donc vivement cette lecture à tout chrétien qui s’interroge sur ce sujet et veut éviter les postures et les clichés.

 

Dans une troisième partie, nous trouvons les discours officiels qui ont accompagné la remise du prix aux deux lauréats, ce qui permet de mieux connaître celui qui a donné son nom à ce prix, Michel Stourm et d’avoir une idée du parcours de Joseph Doré (éloge prononcé par Bernard Xibaut, ancien collaborateur de l’archevêque) et de marc Lienhard (présenté par Matthieu Arnold, son successeur à la Faculté de Théologie protestante et son ami).

 

Le tout donne donc un petit livre composite mais d’un grande tenue, que le lecteur prendra, j’en suis, comme moi, un grand plaisir à lire, et qui restera dans sa bibliothèque comme un excellent résumé sur les relations compliquées de Juifs et des Chrétiens. Ce n’est pas un mince compliment.

 

Jean-Michel Dauriac

 



[1] Michel Stourm, disparu précocement à l’âge de 56 ans, en fut un Secrétaire Général marquant.

[2] Tous deux sont théologiens ; M. Lienhard est pasteur, ancien doyen de la faculté de Théologie Catholique et président honraire des Eglise de la Confession d’Augsbourg d’Alsace Lorraine (CAAL) ; Joseph Doré fut Archevêque de Strasbourg. Tous deux sont des animateurs reconnus du dialogue inter-religieux .

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A propos de « Quatre mois, trois semaines et deux jours… » et de l’histoire récente de la Roumanie…

« Quatre mois, trois semaines et deux jours… »

Film roumain de Cristian Mungiu, Palme d’or au Festival de Cannes 2007, prix de l’Education nationale (en France)

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    Je me suis précipité au cinéma Utopia de Bordeaux, dès que j’ai su qu’il projetait ce film roumain récompensé fort justement, d’après la critique, au dernier Festival de Cannes. Un film fort et dur. Une palme d’or incontestable (même si ces palmarès, pour moi, ne riment à rien). Une interprétation « aux tripes ». Le film est quasi documentaire. Une véritable tragédie grecque, avec l’unité de temps (sur un jour et une nuit consécutifs), unité de lieu (Bucarest, deux chambres), et unité d’action (un avortement clandestin). Aucun pathos. Pas de leçon de morale. Une vision entomologique.

    Deux étudiantes en sciences : l’une, Gabitsa (pour écrire phonétiquement à la française), réservée et « oie blanche » piégée, se retrouve enceinte. 

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L’autre, Otilia, est sa compagne de chambre, que le hasard administratif a placé là et qui va l’assister dans ce moment particulièrement difficile de sa vie, qui constitue le sujet apparent du film. Il serait faux de croire que le sujet de ce film est l’avortement. Ce n’est qu’une conséquence de ce qui est le coeur du film : le système totalitaire roumain. Le film est noir, au mieux gris. La couleur est sale, dès les premiers plans dans cette sinistre chambre de sinistre cité universitaire de Bucarest. Pour qui connaît la Roumanie depuis longtemps, aucun problème et aucune nouveauté : c’est ainsi que le pays nous est apparu, juste après la « Révolution de 1989 ». Les gens aussi avaient fini par devenir gris, d’une couleur de désespoir banalisé. Les petites combines, le marché noir et les privilèges apparaissent au fur et à mesure du film. Ainsi, les parents du petit ami d’Otilia, médecins, appartiennent-ils à cette catégorie qui a de petits privilèges par le trafic et la corruption : lors du repas d’anniversaire de la mère, le réalisateur mis bien en évidence la bouteille de whisky «Ballantines», symbole sûr d’une intégration aux circuits des débrouillards. Les propos méprisants et réactionnaires accompagnent merveilleusement l’image. Ces gens sont gris et pathétiques. Comme est gris et pathétique l’avorteur clandestin. Un salaud ordinaire qui agit en professionnel : fausse carte d’identité présentée et laissée à la réception de l’hôtel, discours technique froid, absence totale de jugement moral et fermeté sur les tarifs. Un salaud, mais pas plus que tous les autres. Il survit, affublé d’une mère sénile, habitant dans uns de ces immondes immeubles ceaucesciens. On n’arrive pas à le détester si on connaît bien le pays. Nous avons tous là-bas des amis qui ont survécu avec des combines peu glorieuses et pourtant, ce sont des gens estimables. Quand les temps sont à la barbarie, les héros sont rares.

    La jeune fille, Gabitsa, avorte donc. Le réalisateur entretient le suspense, nous avons peur de l’accident car nous avons lu dans la presse que des centaines de milliers de femmes étaient mortes, lors de ces avortements. Mais il évite justement de jouer sur ce registre du drame : tout se passe bien, elle expulse le foetus sans anicroche. Fin de l’avortement.

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    Ce qui nous marque est la conduite de son amie. Personnage fort, révolté, encore vivant au milieu des zombies résignés. La comédienne, Anamaria Marinca, porte le personnage avec une intensité rare, une tension palpable, des nerfs à fleur de peau. Elle ne peut échapper à la salissure ambiante : elle devra coucher avec l’avorteur, car elles n’ont pas assez d’argent pour le payer. Elle paiera donc de sa personne, au sens propre du terme. Elle se débat contre un avenir tout tracé dont elle perçoit encore la grisaille et la mort : la visite chez son petit ami est saisissante, un modèle de jeu d’acteurs et de mise en scène. Presque sans un mot, elle arrive à nous faire comprendre ce qu’elle vit, ce gigantesque écoeurement quasi désespéré et indicible. La nuit est d’ailleurs un personnage à part entière dans ce film. Les déambulations nocturnes d’Otilia rendent compte de la réalité perçue, sont une parfaite métaphore du monde kafkaïen de la Roumanie en 1987, sous les années de plomb.

Le sens précis de ce film, pour moi, est à la fois un constat sans complaisance sur la société roumaine de cette époque, et une interrogation sur l’avenir de la jeune génération.

 

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Pour le cinéaste, il n’y a pas d’innocents au sens complet du terme et pas de victimes expiatoires. Les parents de sa génération ont collaboré, ne serait-ce qu’en s’aménageant un espace de vie au sein du communisme. Combines, marché noir, piston, corruptions et délations ordinaires, voilà le quotidien. Tout système totalitaire ne peut subsister qu’avec une certaine complicité objective des citoyens. Je comprends évidemment que ce film fasse débat et scandalise en Roumanie, comme «Le chagrin et la pitié[1] » a pu choquer la France en son temps. Mais il faut crever l’abcès et ce film le fait fort bien. En évitant tout jugement, en laissant au spectateur le soin de faire ce travail. Travail très dur mais nécessaire dans le peuple roumain. Il ne faut pas organiser une conjuration du silence, il ne faut pas cultiver la nostalgie d’une « époque Ceausescu » : la réalité est dans ce film, froide et immonde. Regarder la réalité en face, aussi pâle et sordide qu’elle fût, c’est déjà régler son compte au passé.

    « Oui, nous avons vécu comme cela. Nous avons toléré l’intolérable, nous nous sommes accoutumés au mensonge, à la dissimulation, à l’inhumain. Nous aurions pu résister, nous ne l’avons pas fait. Ou si peu. Acceptons cela ouvertement. Parlons-en avec nos enfants, avec nos amis européens. Exorcisons les vieux démons par une psychanalyse collective. Nous n’avons pas été pires que les Allemands sous Hitler, les Russes sous Staline et les Français sous Pétain. Humains, trop humains ; vulnérables et lâches, malheureux et heureux. Finissons-en avec l’enfouissement. » Plus facile à écrire qu’à dire, mais nécessaire.

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    Mais le film est aussi une question. Ouverte par une fin abrupte. Que vont devenir ces jeunes femmes demain ? En 1987, le pouvoir roumain semble inébranlable. L’espoir est seulement dans la fuite, avec tous les risques pour soi et pour ceux restés au pays. Quand nous quittons Otilia, nous ne pouvons pas imaginer qu’elle se soumette. Elle est à la fois très forte et très fragile. Deux ans plus tard, les étudiants de Bucarest sont place de l’Université et conspuent Ceausescu, puis débusquent les tireurs isolés. Une autre vie est possible. Mais il faudra longtemps pour repeindre le gris en bleu ciel. Le temps que les générations compromises lâchent le pouvoir. L’Europe joue sans nul doute un rôle accélérateur. Mais tout n’est pas réglé. La Roumanie doit expulser le foetus et s’en débarrasser. Ce film est une étape.

 

 

    Ce beau et grand film honore à la fois le cinéma et la créativité roumaine. Il serait dommage de le réduire à une querelle sur l’avortement. Il parle de ce qui est la part sombre de notre humanité, de nos bas instincts, de ce qu’il est le plus facile de stimuler en août. « L’homme n’est ni ange ni bête, et quand il croit faire l’ange il fait la bête. » Écrivait Pascal, il y a de cela plus de trois siècles. Les faiseurs d’anges roumains sont la part de bête en nous. Merci à Cristian  Mungiu de nous faire réfléchir sur cette dualité insoluble de notre humanité. Et bravo pour ce que la critique occidentale appelle « l’école roumaine » de cinéma, redécouverte depuis quelque temps. Pour nous il y a toujours eu des cinéastes de grand talent dans ce pays mais les conditions économiques et politiques leur ont rendu et leur rendent encore la tâche extrêmement difficile ; cela n’enlève rien à leurs qualités et à celle de  la cinématographie roumaine.

 

 

Jean-Michel Dauriac — Bordeaux — septembre 2007

 



[1] Film de Marcel Ophuls, sur la collaboration avec les nazis durant la seconde guerre mondiale. Longtemps interdit par la censure en France.

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Ecologie et liberté – Bernard Charbonneau, précurseur de l’écologie politique – Daniel Cérézuelle – Parangon 2006

Ecologie et Liberté

Bernard Charbonneau , précurseur de l’écologie politique

Daniel Cérézuelle – Parangon/Vs – 200 pages – Lyon – 2006

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Je ne peux que saluer cet ouvrage qui vient combler un vide éditorial abyssal sur un auteur que je considère comme un des plus importants de la seconde moitié du vingtième siècle en France : Bernard Charbonneau.

Voici un penseur qui a produit une bonne vingtaine de livres durant une grosse trentaine d’années, sur des sujets majeurs aujourd’hui et que personne ou presque ne connaît ! Il a subi encore plus vigoureusement que son alter ego Jacques Ellul l’ostracisme des gens qui n’appartiennent à aucune école de pensée et n’ont pas fait allégeance aux modes intellectuelles du siècle passé.

Charbonneau est professeur de géographie de formation. C’est une discipline qui prédispose à l’ouverture d’esprit, en tant que synthèse par excellence.Mais il est aussi dès sa jeunesse l’indéfectible ami de Jacques Ellul, professeur de droit. Une amitié de soixante ans qui leur a permis de mener une aventure intellectuelle méritant d’être beaucoup mieux connue car déterminante pour comprendre le monde actuel, qu’ils avaient anticipé et décodé avant presque tous les autres intellectuels. La liste des thèmes abordés par Charbonneau montre à la fois sa curiosité et son importance.

Nous empruntons à Wikipedia la liste des ouvrages trouvés dans l’article qui le concerne (elle est incomplète, alors que celle qui clôt le livre de Cérézuelle est exhaustive):

  • Teilhard de Chardin, prophète d’un âge totalitaire, 1963.
  • Le Paradoxe de la culture, 1965
  • Célébration du coq, 1966
  • Dimanche et lundi, 1966
  • L’Hommauto, 1966
  • Le Jardin de Babylone, 1969.
  • La Fin du paysage, 1972
  • Le Système et le chaos. Critique du développement exponentiel, 1973
  • Tristes campagnes, 1973
  • Notre table rase, 1974
  • Le Feu vert, 1980
  • Je fus, 1980
  • Une seconde nature, 1981
  • L’État, 1987
  • Le Système et le chaos, 1990
  • Nuit et jour, 1991
  • Sauver nos régions, 1991
  • Il court, il court le fric…, 1996
  • Un Festin pour Tantale, 1997

Le lien complet est le suivant : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Charbonneau

En particulier Charbonneau est un des seuls qui se soit intéressé à l’Etat dans un réflexion qui dépasse l’enseignement des juristes. Sa position en la matière se rapproche de celle d’Ellul, mais il ne va pas jusqu’à préconiser sa disparition, Charbonneau n’est pas anarchiste, à la différence de son vieux complice.

Daniel Crézuelle est philosophe, ce qui l’aide bien pour analyser la pensée de Charbonneau. De plus, il l’a bien connu et a eu avec lui des entretiens personnels en vue de préparer ce livre, il a eu des contacts nombreux avec sa famille. Bref, c’est un livre nourri directement à la source. De plus, et c’est important, il s’agit d’un travail extrêment sérieux, méticuleux, d’aucuns diraient scolaires, mais ce n’est pas une insulte. Daniel Cérézuelle met toute sa pensée à servir la pensée de Charbonneau, on sent un grand attachement et une longue fréquentation des idées et de l’homme. Le résultat est un ouvrage tout à fait remarquable qui constitue LA porte d’entrée dans l’œuvre de Charbonneau, d’autant plus que certains de ses livres sont maintenant réédités. Nous donnons en fin d’articles les titres disponibles et les liens pour les commander.

Je ne vais pas ici me livrer à une analyse détaillée de ce livre , ce serait très long et fastidieux. J’ai rédigé un bilan et un choix de citations qui devraient trouver place sur ce site lorsque j’aurai trouvé le temps et l’envie de les saisir (je déteste saisir mes textes qui sont tous écrits à la mains et à la plume).

Le livre est truffé de citations et d’extraits, dont certains sont assez longs, ce qui donne une bonne idée et du style et de la pensée de Charbonneau. Cérézuelle n’hésite pas à signaler les faiblesses de l’œuvre, comme le refus de Charbonneau de conceptualiser sa pensée ou de définir certaines notions (voir page 47 ces mots, dont « totalitarisme », « liberté » ou « incarnation »). Il montre clairement par des chapitres solides comment Charbonneau a pensé la version actuelle du totalitarisme, ce qu’il appelle la « totalité ». Comment il se sert de sa connaissance de l’histoire pour identifier « La Grande Mue » qui marque la naissance du monde technique du XXème siècle. Il traduit bien les positions incertaines devant la transcendance et la vie spirituelle, ce qu’on retrouve toujours chez Charbonneau, qui ne croit pas en Dieu mais est indubitablement marqué par son éducation protestante, un peu comme Elisée Reclus. Finalement le sous-titre s’avère assez trompeur et sans doute est-il circonstanciel. Il est assez peu question d’écologie en soi. Il est surtout question de sens de la vie, d’organisation sociale, de morale et d’éthique. Le comportement vis-à-vis de la nature découle de ces réflexions, il n’en est pas la cause. Oui, Charbonneau et Ellul sont parmi les fondateurs d’une pensée qui remet l’homme à sa place, tout comme Théodore Monod. Il y a là sans nul doute une école protestante de pensée, marquée par le Cosmos et Dieu, pensée de l’unité à rétablir, ce que Monod appelait la « réconciliation avec la nature » ou Albert Schweitzer la « Révérence à la vie ». On est loin de l’écologie à la petite semaine et de ses combines politiciennes minables. Si Charbonneau est un précurseur il n’a pas été bien compris du tout. Pour lui, comme pour ceux évoqués ci-dessus, le comportement respectueux et intégré au Monde Vivant est la conséquence d’une démarche spirituelle cohérente et non un simple choix politico-législatif. C’est dans le cœur et l’esprit que la « mue » doit avoir lieu. Charbonneau est à redécouvrir ou à découvrir, ce livre de Cérézuelle est une bonne action en ce sens. A lire le crayon à la min et à petites doses pour assimiler.

Livres disponibles en ce moment :

  • L’Hommauto, 1966 12.35€
  • Le Jardin de Babylone, 1969. 17.10€
  • L’État, 1987 29.45€
  • Le Système et le chaos, 1990 29.45€
  • Nuit et jour, 1991 29.45€
  • Prométhée réenchainé 8.08€
  • Comment ne pas penser 14.00€
  • Bien aimer sa maman 12.00€

Ces livres sont tous en vente à cette adresse


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