Le cadre de toute réflexion sur l’écologie, dans un cadre chrétien, passe par l’approche de la création divine. L’histoire des hommes se déroule entièrement entre deux textes précise, qui ouvrent et ferment la Bible :
Genèse 1 : 27-28 et Apocalypse 21 :1
L’histoire humaine a un début et une fin, c’est ce que le judaïsme nous a légué. Entre ces deux moments sur lesquels nous sommes ignorants se déroule notre histoire propre, celle de l’humanité.
La Terre est notre maison commune comme le dit le pape François, et nous l’avons reçue en cadeau de Dieu, avec la mission d’en prendre soin. La question écologique n’est donc pas une petite affaire annexe qui peut se réduire à l’environnement. Il s’agit de penser la création et la créature homme dans celle-ci.
Pour nous aider, nous avons choisi un livre qui aborde l’ensemble des questions sous un angle chrétien (catholique précisément), mais l’auteur précise qu’il s’adresse à tous les hommes, croyants ou non, donc à plus forte raison aux protestants évangéliques. Nous allons revenir dans un instant sur le message de ce livre et les questions soulevées.
Mais avant cela, j’aimerais que nous prenions appui sur un des plus grands pasteurs protestants du XXème siècle, Albert Schweitzer, qui a réalisé un énorme travail humanitaire en Afrique, mais aussi une grande œuvre philosophique et théologique, plaçant sa vie et son œuvre, à partir de 1915 (il a alors 40 ans) jusqu’à sa mort en 1965, sur le « respect de la vie ».
« m’apparurent, sans que je les eusse pressentis ou recherchés, les mots « Respect de la vie». La porte d’airain avait cédé. La piste s’était montrée à travers le fourré. Enfin je m’étais ouvert une voie vers l’idée centrale où l’affirmation du monde et de la vie rejoint l’éthique.
Je tenais la racine du problème. le voyais maintenant comment une conception éthique du monde, disant oui à la vie et inspirant les valeurs de la civilisation, trouvait ses fondements dans la pensée……(1)
Le fait le plus élémentaire que saisisse la conscience de l’homme peut être exprimé comme suit: « Je suis vie qui veut vivre parmi d’autres vies qui veulent vivre »…
En conséquence, l’éthique provient de ce que je ressens la nécessité de témoigner à toute volonté de vivre le même respect pour la vie qu’à la mienne. De là ce principe fondamental de la conduite morale, qui s’impose en toute logique à la pensée: le bien consiste à conserver et à favoriser la vie; le mal consiste à détruire la vie ou à l’entraver. (2)
Un homme n’est véritablement éthique que s’il obéit à l’obligation de secourir toute vie, lorsque la situation se présente et qu’il en a les possibilités, et s’il craint plus que tout de nuire d’une façon ou d’une autre à un être vivant. II ne se demande pas jusqu’à quel point telle ou telle vie mérite qu’il lui accorde son intérêt, selon qu’elle aurait une valeur propre ou selon qu’elle serait capable d’éprouver des sensations ou pas. Pour lui, la vie est sacrée, en tant que telle. fl n’arrache pas étourdiment des feuilles aux arbres ni des fleurs à leur tige et il prend garde à ne pas écraser des insectes en passant. Si par une nuit d’été il travaille sous une lampe, il préférera laisser sa fenêtre fermée et respirer un air lourd, plutôt que de voir une hécatombe d’insectes aux ailes roussies s’abattre sur sa table. (2) »
Albert Schweitzer – Extraits de « Ma vie et ma pensée » (1) et de « La civilisation et l’éthique » (2)
Cette expression est beaucoup plus parlante en allemand, langue maternelle de Schweitzer. « Ehrfurcht » vient de l’association de deux verbes : « Ehren », qui signifie vénérer, respecter totalement, et « Furchten » qui signifie craindre. Pour reprendre une expression biblique il s’agirait donc de « respect et crainte et tremblement pour la vie »
Ce passage par Schweizer montre que la réflexion est ancienne (plus d’un siècle » et qu’elle traverse les églises chrétiennes de toute obédience. Le livre de Schweizer, « Civilisation et éthique » serait trop riche et compliqué pour notre sujet du jour. C’est la raison pour laquelle nous avons opté pour « Laudato si », encyclique du pape François, parue en 2015 et qui est le premier texte pontifical entièrement consacré à l’écologie. Ce livre a eu un grand retentissement, bien au-delà de la seule sphère catholique et chrétienne, il a été salué comme une contribution majeure au débat. Nous allons le parcourir rapidement, chapitre par chapitre, à plusieurs voix, et nous verrons ainsi les thèmes abordés et les questions soulevées. Cela devrait alimenter, au moins initialement, nos échange de l’après-midi.
Avant de rentrer dans le vif du livre, il faut rappeler quelques éléments utiles à situer ce livre et donner une vue rapide de l’ensemble.
– Ce livre est profondément catholique dans sa conception : toutes les références sont issues de travaux de conciles ou assemblées d’évêques, ou de penseurs catholiques. Les papes précédents sont eux-mêmes cités en introduction, pour montrer la continuité d’une pensée sur ce sujet.
– Ce livre intervient dans un contexte mondial particulièrement tendu dans le domaine écologique : les sommets se multiplient et les rapports sur l’avenir se font très alarmants. Le pape a voulu faire entendre la petite musique chrétienne sur ce sujet, et il est vrai qu’il était sans doute le mieux placé pour avoir une audience mondiale.
– Le livre vise l’ensemble des homes et femmes de bonne volonté ; il n’y a pas besoin d’être croyant pour s’y retrouver, en sautant les aspects purement théologiques.
Nous vous proposons maintenant un survol général des intentions de ce livre, avant de rentrer un peu dans le détail.
« Réflexion et méditation sur :
les chrétiens et l’écologie selon le livre du pape François : « Laudato si »
Dans le Cantique des créatures que François d’Assise composait et chantait en 1225, il implorait le Créateur en ces termes: « Loué sois-Tu, mon Seigneur pour sœur notre mère la terre (qui nous soutient et nous gouverne et produit divers fruits avec des fleurs colorées et de l’herbe) »
François d’Assise est fidèle à l’Ecriture, il nous rappelle que la nature conduit à Dieu : La grandeur et la beauté des créatures font contempler, par analogie, leur Auteur » (Livre de la Sagesse 13- 5) et « ce que Dieu a d’invisible depuis la création du monde, se laisse voir à l’intelligence à travers ses œuvres, son éternelle puissance et sa divinité (lettre de Paul aux romains 1 – 20).
Il y a plus de 50 ans, alors que le monde vacillait au bord d’une crise nucléaire, le pape Jean 23 adressa un message Pacem in terris aux « fidèles de l’univers ainsi qu’à tous les hommes de bonne volonté ».
En 1971, le pape Paul 6 présenta la problématique écologique comme une crise : « par une exploitation inconsidérée de la nature l’être humain risque de la détruire et d’être à son tour la victime de cette dégradation ».
La science de l’environnement n’échappera pas au pape Jean Paul 2 qui a appelé à une conversion écologique globale. En même temps il a fait remarquer qu’on s’engage trop peu dans la sauvegarde des conditions morales d’une « écologie » humaine authentique.
Benoît 16 a proposé de reconnaître que l’environnement naturel est parsemé de blessures causées par notre comportement irresponsable .
Outre l’Église catholique, d’autres Églises et communautés chrétiennes – comme d’autres religions – ont nourri une grande préoccupation et une précieuse réflexion sur ces thèmes qui nous préoccupent tous.
Dans son message pour la journée de prière de sauvegarde de la création du 1er septembre 2012 le Patriarche Bartholomée se réfère à la nécessité de se repentir « dans la mesure où tous nous causons de petits préjudices écologiques » Il rajoute « un crime contre la nature est un crime contre nous mêmes et un péché contre Dieu »
Par son livre « Laudato si » adressé aux évêques, à l’ensemble des chrétiens de l’Église de Rome le pape François se propose d’entrer en dialogue avec tous au sujet de notre maison commune, « notre mère la terre ».
Nous avons grandi en pensant que nous étions ses propriétaires, ses dominateurs, autorisés à l’exploiter . Il est à remarquer que parmi les plus pauvres, les plus abandonnés, se trouve notre terre opprimée et dévastée, qui gémit en travail d’enfantement (lettre de Paul aux romains 8-22).
Le pape François manifeste de l’optimisme, il déclare que « l’humanité possède encore la capacité de collaborer pour construire notre maison commune . Je souhaite saluer, encourager et remercier tous ceux qui, dans les secteurs les plus variés de l’activité humaine, travaillent pour assurer la maison que nous partageons».
Le mouvement écologique mondial a déjà parcouru un long chemin, il a généré de nombreuses associations citoyennes qui ont aidé à la prise de conscience.
Il faut une nouvelle solidarité universelle pour comme l’ont affirmé les Evêques d’Afrique du Sud : »les talents et l’implication de tous sont nécessaires pour réparer les dommages causés par les abus humains à l’encontre de la création de Dieu »
La mission d’enseignement du pape François dans « Laudato si » se porte sur :
– l’intime relation entre les pauvres et la fragilité de la planète
– la conviction que tout est lié dans le monde
– l’invitation à chercher d’autres façon de comprendre l’économie et le progrès
– la valeur propre de chaque créature
– le sens humain de l’écologie
– la nécessité de débats sincères et honnêtes
– la grave responsabilité de la politique locale et internationale
– la culture du déchet et la proposition d’un nouveau style de vie »
synthèse réalisée par Jacques Perry
Le message de « Laudato si » et les perspectives ouvertes à sa lecture
chapitre 1 : « Ce qui se passe dans notre maison »
Ce chapitre fait un état des lieux des grands problèmes écologiques. Nous avons abordé la plupart de ces sujets lors de nos « cultes d’actualité » depuis plusieurs années ; vous pourrez trouver sur le site EEL33 des textes et diaporamas sur ces thèmes-bilans. Je me contente ici de donner les titres majeurs :
– La pollution et les changements climatiques sont sans doute els sujets les plus médiatisés, ils sont liés tous les deux par le rôle des hommes dans l’augmentation des gaz à effets de serre dans l’atmosphère. Aujourd’hui plus aucun analyste sérieux ne nie le réchauffement climatique et le rôle de l’homme, sauf ceux qui y ont intérêt pour leur business (cf Trump) et les ignorants.
– La question de l’eau, tant dans sa rareté relative et sa dégradation est abordée également.
– La perte de biodiversité est cité également : nous sommes dans une phase d’extinction d’espèces préoccupante, dont l’homme porte une grande responsabilité.
– La détérioration de la qualité de vie de nombreux humains, riches ou pauvres est également constatée, tant par l’urbanisation, le bruit, le décervelage numérique…
– L’accroissement des inégalités mondiales et la persistance d’une pauvreté scandaleuse.
– François constate la faiblesse des réactions face à l’ampleur de ces problèmes et la diversité des attitudes, allant du déni à l’impuissance, et insiste sur le rôle que l’Eglise doit jouer.
Chapitre 2 : « l’évangile de la création »
C’est le chapitre théologique de ce livre. Le pape y reprend les bases sur la création, ce sur quoi nous allons passer rapidement car Raymond a évoqué cela au début de notre culte. Nous retiendrons le rôle qui est souligné pour le Saint-Esprit comme agent divin de cette création toujours en cours. Chaque créature a en elle une part de la gloire de Dieu. De même tous les hommes ont droit à une juste part des richesses de la terre. Jésus a été un exemple d’une vie en prise avec le monde matériel et naturel. Dans sa personne nous avons la plénitude de la création.
Le cantique des créatures
écrit par saint François d’Assise en 1225
Très-Haut, tout-puissant et bon Seigneur, à vous appartiennent les louanges, la gloire et toute bénédiction ; on ne les doit qu’à vous, et nul homme n’est digne de vous nommer.
Loué soit Dieu, mon Seigneur, à cause de toutes les créatures, et singulièrement pour notre frère messire le soleil, qui nous donne le jour et la lumière ! Il est beau et rayonnant d’une grande splendeur, et il rend témoignage de vous, ô mon Dieu !
Loué soyez-vous, mon Seigneur, pour notre sœur la lune et pour les étoiles ! Vous les avez formées dans les cieux, claires et belles.
Loué soyez-vous, mon Seigneur, pour mon frère le vent, pour l’air et le nuage, et la sérénité et tous les temps, quels qu’ils soient ! Car c’est par eux que vous soutenez toutes les créatures.
Loué soit mon Seigneur pour notre sœur l’eau, qui est très utile, humble, précieuse et chaste !
Loué soyez-vous, mon Seigneur, pour notre frère le feu ! Par lui vous illuminez la nuit. Il est beau et agréable à voir, indomptable et fort.
Loué soit mon Seigneur, pour notre mère la terre, qui nous soutient, nous nourrit et qui produit toutes sortes de fruits, les fleurs diaprées et les herbes !
Loué soyez-vous mon Seigneur, à cause de ceux qui pardonnent pour l’amour de vous, et qui soutiennent patiemment l’infirmité et la tribulation ! Heureux ceux qui persévéreront dans la paix ! Car c’est le Très-haut qui les couronnera.
Soyez loué, mon Seigneur, à cause de notre sœur la mort corporelle, à qui nul homme vivant ne peut échapper ! Malheur à celui qui meurt en état de péché ! Heureux ceux qui à l’heure de la mort se trouvent conformes à vos très saintes volontés ! Car la seconde mort ne pourra leur nuire.
Louez et bénissez mon Seigneur, rendez-lui grâces, et servez-le avec une grande humilité. »
Chapitre 3 : « La racine humaine de la crise écologique »
Présenté par Vincent Gebelt
Ce chapitre traite de la puissance acquise par la technologie sur nos vies, et son corollaire, la croissance illimitée au plan économique, grâce au progrès. Nous n’avons plus vraiment de choix autre. La technique nous fait croire à des réponses techniques partielles. Il faut vraiment se donner le temps et ralentir la marche, faire naître un homme nouveau, ouvert à l’ensemble de la dimension écologique. Pour cela il faut remettre le travail au centre de nos vies, comme moyen d’épanouissement et de créativité. De même la science doit absolument être éclairée pour être au service des humains.
Chapitre 4 : « Une écologie intégrale »
Dans ce chapitre, le pape développe le concept central d’ « écologie intégrale », dont il présente les composantes. Il voit d’abord une « écologie sociale » qui concerne la vie des humains en société et leurs relations politiques. Il y ajoute une « écologie culturelle », qui traite de l’importance des cultures diverses du monde ; il faut les valoriser et les défendre face à l’uniformisation de la mondialisation. Une « écologie quotidienne » doit être développée pour créer un environnement harmonieux, notamment dans le domaine de l’habitat. C’est ici qu’arrive la notion de « bien commun » qui conditionne les diverses solidarités à mettre en œuvre (sociale, intergénérationnelle…) Il ne saurait donc y avoir d’écologie qui ne prenne en compte tous ces aspects, autant l’aspect social que l’aspect environnemental.
Chapitre 5 : « Quelques lignes d’orientation et d’action »
Plusieurs niveaux sont à considérer :
– Le niveau des discussions internationales est mis en œuvre de puis maintenant 45 ans. Mais les résultats sont décevants, tant les intérêts des Etats sont divergents. Ce sont les plus pauvres qui font les frais de cet échec relatif. Il y a pourtant des problèmes qui en peuvent être traités qu’à ce niveau : protection des océans ou lutte contre le réchauffement climatique.
– Le niveau national est tout à fait capital, mais il est miné par le court-termisme des calculs politiques incessants. La société civile et ses organisations doivent exercer un contrôle effectif sur les pouvoirs pour que les choses puissent avancer.
– Le niveau local est le plus apte à voir des actiosn concrètes, et elles sont assez nombreuse et encourageante.
Quelques principes sont posés :
– La nécessité de la transparence t de la consultation de tous dans les processus de prise de décision.
– Le respect du « principe de précaution » ;
– Le dialogue entre la politique et l’économie est tout aussi obligatoire, sans que le politique ne se laisse dominer par la sphère économique. Le marché n’est pas le juge des décisions environnementales ou écologiques à prendre. Le mythe du progrès perpétuel doit être mis à bas.
– Il faut inventer un nouveau chemin de développement qui passe par un ralentissement et des secteurs de décroissance partielles.
– L’homme doit être au centre de toutes les réflexions.
– Les textes religieux et la foi ont à apporter leurs lumières dans ce débat.
Chapitre 6 : « Education et spiritualité écologique ».
Présentation par Jacques Perry & Alain Verborne
« Nous voila devant un défi éducatif qui inclut une critique des mythes de la modernité. Il oriente vers un équilibre, une citoyenneté écologique afin d’arriver à un style de vie.
Son développement nous redonne le sentiment de notre propre dignité.
Les supports éducatifs seront : l’école, la famille, les moyens de communication, la catéchèse . Dans ce contexte il est très important de prêter attention à l’environnement. Il devient nécessaire de s’arrêter pour observer, pour évaluer ce qui est beau.
La conversion écologique est un appel à une profonde conversion intérieure. Ainsi nous pourrons vivre la vocation de protecteur de l’œuvre de Dieu dans une existence vertueuse.
Les convictions de notre foi enrichiront le sens de cette conversion, en se rappelant que « au commencement, Dieu créa le ciel et la terre » Génèse 1:1, et de »oui, c’est moi, l’Éternel, qui ai fait toutes choses. Moi seul j’ai déployé le ciel, j’ai étendu la terre, sans aucune aide. » Esaïe 44:24
Il est possible de vivre intensément dans la joie et dans la paix à travers les rencontres fraternelles, dans la musique dans l’art, dans le contact avec la nature, dans la prière.
L’amour de la société et l’engagement pour le bien commun sont des formes excellentes de charité. Il faut revaloriser l’amour au niveau politique, économique, culturel. Cet amour social nous pousse à penser aux grandes stratégies à même d’arrêter efficacement la dégradation de l’environnement et promouvoir une culture protection
La contemplation est d’autant plus éminente que l’homme sent en lui même l’effet de la grâce divine et qu’il sait trouver Dieu dans les créatures extérieures. »
Le point 8 : « La reine de toute la création ou l’humble servante »
Luc 1 : 48
Les deux prières de conclusion du livre
Prière pour notre terre
Dieu Tout-Puissant
qui es présent dans tout l’univers
et dans la plus petite de tes créatures,
Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe,
répands sur nous la force de ton amour pour que
nous protégions la vie et la beauté.
Inonde-nous de paix, pour que nous vivions
comme frères et soeurs
sans causer de dommages à personne.
O Dieu des pauvres,
aide-nous à secourir les abandonnés
et les oubliés de cette terre
qui valent tant à tes yeux. Guéris nos vies,
pour que nous soyons des protecteurs du monde
et non des prédateurs,
pour que nous semions la beauté
et non la pollution ni la destruction.
Touche les coeurs
de ceux qui cherchent seulement des profits
aux dépens de la terre et des pauvres.
Apprends-nous à découvrir
la valeur de chaque chose,
à contempler, émerveillés,
à reconnaître que nous sommes profondément unis
à toutes les créatures
sur notre chemin vers ta lumière infinie.
Merci parce que tu es avec nous tous les jours.
Soutiens-nous, nous t’en prions,
dans notre lutte pour la justice, l’amour et la paix.
Prière chrétienne avec la création
Nous te louons, Père, avec toutes tes créatures,
qui sont sorties de ta main puissante.
Elles sont tiennes, et sont remplies de ta présence
comme de ta tendresse.
Loué sois-Tu.
Fils de Dieu,Jésus,
toutes choses ont été créées par Toi.
Tu t’es formé dans le sein maternel de Marie,
Tu as fait partie de cette terre,
et Tu as regardé ce monde avec des yeux humains.
Aujourd’hui Tu es vivant en chaque créature
avec ta gloire de ressuscité.
Loué sois-Tu.
Esprit Saint, qui par ta lumière
orientes ce monde vers l’amour du Père
et accompagnes le gémissement de la création,
Tu vis aussi dans nos coeurs
pour nous inciter au bien. Loué sois-Tu.
O Dieu, Un et Trine,
communauté sublime d’amour infini,
apprends-nous à te contempler
dans la beauté de l’univers,
où tout nous parle de Toi.
Éveillé notre louange et notre gratitude
pour chaque être que Tu as créé.
Donne-nous la grâce
de nous sentir intimement unis à tout ce qui existe.
Dieu d’amour, montre-nous
notre place dans ce monde
comme instruments de ton affection
pour tous les êtres de cette terre,
parce qu’aucun n’est oublié de Toi.
Illumine les détenteurs du pouvoir et de l’argent
pour qu’ils se gardent du péché de l’indifférence,
aiment le bien commun, promeuvent les faibles,
et prennent soin de ce monde que nous habitons.
Les pauvres et la terre implorent:
Seigneur, saisis-nous
par ta puissance et ta lumière
pour protéger toute vie,
pour préparer un avenir meilleur,
pour que vienne
ton Règne de justice, de paix, d’amour et de beauté.
Loué sois-Tu. Amen.
Nous pouvons terminer par deux textes bibliques :
1 Corinthiens 13 :12
Apocalypse 21 :1
Qui résument l’attente des croyants, ce qui ne les empêche nullement de combattre pour cette écologie intégrale qui glorifie la création et en prend soin.
Jean-Michel Dauriac
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