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Catégorie : Bible et vie

Une nuée de témoins

Lecture : Lettre aux Hébreux chapitre 12 : versets 1 & 2a.

 

«  Nous donc aussi, puisque nous sommes entourés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché qui nous enlace si facilement, et courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus qui est le pionnier de la foi et qui la porte à son accomplissement. »

 

Voici un texte très connu mais sur lequel finalement nous glissons souvent, compte tenu de sa position dans le texte.

 

En effet, ces versets suivent le formidable chapitre 11 entièrement consacré à la foi.

Nous sommes alors au cœur de notre espérance chrétienne, car la foi est la seule réponse que nous puissions donner à la Grâce qui nous est faite en Jésus. Or ce chapitre est tellement puissant et riche qu’il attire toute notre attention par la richesses de son contenu, à commencer par une définition canonique de la foi en son verset 1

 

« La foi, c’est la réalité de ce qu’on espère, l’attestation de choses qu’on ne voit pas » Hébreux 11 :1

 

Il est donc très facile ensuite de prendre ces deux versets brefs comme une transition-bilan. Or, ils ont un sens profond et ont interpellé des hommes de Dieu de tous temps. Je citerai ici seulement deux chrétiens du XXème siècle que vous pouvez connaître :

         Wilfred Monod (1867-1943), pasteur d’une lignée de pasteurs protestants depuis plusieurs générations et qui a tenu le Temple de l’Oratoire du Louvre à Paris, le plus grand temple français par sa réputation. Il a écrit à la fin des années 1920 deux volumes qui portent ce titre et que je ne saurais trop vous recommander de lire.

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         David Wilkerson (1931-2011), pasteur évangéliste américains, auteur de « La croix et le poignard », fondateur de Teen Challenge en 1968 et d ‘une grande église indépendante de New York, la Times Square Church. 

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Mais ce matin, je ne souhaite pas répercuter leurs idées mais vous proposer une autre lecture que vous pourrez compléter par ces lectures.

 

Je vous propose trois temps de réflexion rapide pour pénétrer ces versets et nous les approprier, les rendre opératoires dans notre existence spirituelle et matérielle.

 

Premier temps : Quelle est la raison d’être de cette nuée de témoins ?

 

Nous trouvons la réponse claire dans notre verset, introduit sans ambiguïté par la conjonction « puisque », dont vous savez depuis l’école primaire (autrefois !) qu’elle introduit une subordonnée conjonctive de cause

 

         Premier but visé : Rejeter tout fardeau et le péché. La présence de ces témoins est donc un encouragement à « lâcher prise » comme on dit aujourd’hui dans le jargon du « développement personnel ». Nous avons chanté souvent « Entre tes mains j’abandonne tout ce que j’appelle mien ». Le fardeau fait partie de nous souvent et nous le trimballons sur notre dos partout.  Posons nos valises car nous avons de beaux exemples qui vont nous y aider. Aucun fardeau n’est trop lourd pour ne pas pouvoir être déposé ! Mais au-delà du fardeau, les témoins sont là pour que nous rejetions aussi la cause du fardeau, le péché dont il est dit qu’il nous enlace si facilement – idée de freiner la marche, de bloquer les mouvements… – S’alléger le corps et l’esprit car els deux vont ensemble. Le deuxième aspect est d’ailleurs sous cet angle là.

 

         Deuxième but visé : Courir avec persévérance l’épreuve proposée. Une fois allégés, nous sommes alors en mesure de courir sans entraves. La métaphore de la course est courante dans le Nouveau Testament car elle est culturellement populaire. L’athlétisme est dans le monde hellénique une école corporelle et spirituelle (on court nu pour n’être gêné par rien). Cette course doit s’appuyer sur la persévérance, donc dans la durée d’une nouvelle vie. Il s’agit d’une épreuve, pas d’un petit jogging amateur. Nous sommes engagés par notre repentance lors de notre conversion, nous somme sur la liste des concurrents et nous devons tout mettre en œuvre pour achever la course, sinon nous n’aurons pas le prix, nous aurons couru pour rien. (Ceci mériterait une étude approfondie car c’est beaucoup moins simple qu’on ne le croit !). Notre vie avec Dieu demande effort et volonté, ce n’est pas une vie de repos, de farniente et de facilité, ce qui ne veut absolument pas dire que ce soit douleurs et ennuis nécessaires. Le bonheur est le but du chrétien, pas la souffrance. Les témoins sont là pour nous aider quand le moral tombe.

 

         Troisième but visé : Fixer les yeux sur Jésus. Si les témoins peuvent nous aider, ils ne sauraient remplacer le seul qui a payé le prix et nous a ouvert la voie. Ils peuvent cependant grandement nous encourager à regarder à Christ à travers leurs vies, leurs combats et leurs histoires.

 

Deuxième temps : Qui sont donc ces témoins en nuée autour de nous ?

 

Là aussi je vois quatre types de témoins que je ne hiérarchiserais pas, malgré leur position différente.

1.      Les « héros de la foi » du chapitre XI des Hébreux. Ils sont la référence première par leur rassemblement dans ce texte. Ce chapitre est un beau poème à la gloire de la foi, il a une force de construction par le procédé de l’anaphore « Moi, Président de la République… »). Ici  c’est le « C’est par la foi que… »  vient nous donner une interprétation particulière de ces personnages bibliques que sont Abel, Hénoch, Abraham et les autres. Mais attention à ne pas en faire des images pieuses ! Ce ne sont que des hommes qui, de surcroît, n’ont pas obtenu gain de cause dans leur espérance, comme le dit les versets 13 et 39 du chapitre 11 :

 

«  C’est selon la foi que tous ceux-là sont morts, sans avoir obtenu les choses promises ; cependant, ils les ont vues et saluées de loin… »

 

«  Et tous ceux-là, qui avaient reçu par leur foi un bon témoignage, n’ont pas obtenu ce qui avait été promis. »

 

Tous ces héros ont vécu dans un temps de révélation incomplète, souvent très personnelle, où la loi et le salut étaient collectifs (Israël)

 

2 . Tous les personnages de la Bible sont là pour témoigner de quelque chose qui peut nous enseigner et ce serait bien dommage de réduire la liste à Hébreux 11. Merci à tous ces croyants moins célèbres qui apparaissent au détour d’un récit, parfois une seule fois, dans une seule phrase. Tel centenier romain ou tel soldat du roi David. La Bible, véritable bibliothèque fourmille d’exemples, de « témoins » qu’il nous appartient d’exploiter. Les personnages du Nouveau testament nous enseignent autrement car ils sont sous une autre alliance et apportent une relation intime avec Jésus

 

3 . Mais au-delà de ce que contient la Bible ; il faut aussi, de mon point de vue, ajouter tous les « saints » de tous les temps chrétiens. Certes, nous protestants, nous n’adhérons pas au culte des saints tels que l’Eglise catholique le pratique. Mais est-ce une raison pour ne pas être encouragé par la vie de ces hommes et femmes de Dieu qui ont mené le bon, combat et achevé l’épreuve en vainqueur. Augustin est un géant de la foi. François d’Assises est un homme exceptionnel par sa vision et sa vie. Il existe une multitude de croyants de toutes dénominations qui ont vécu des vies de consécration et d ‘amour. Qu’ils soient canonisés ou non n’a aucune importance : ils sont dans la nuée de témoins.

 

4 . Mais au-delà, les frères et sœurs que nous avons côtoyés ou côtoyons peuvent être pour nous aussi des témoins qui nous encouragent. J’ai eu le privilège de rencontrer et accompagner dans ma vie chrétienne des hommes et des femmes de Dieu, anonymes, simples et pourtant dégageant la puissance de Dieu par leur vie. Leurs noms, leurs visages et leurs actions restent gravés à jamais dans ma mémoire. Ils sont membres de cette nuée de témoins.

 

Extrait du texte de David Wilkerson :

« Comme je considère cette nuée de témoins, je vois les visages d’anciens toxicomanes et alcooliques, d’ex-prostituées et homosexuels, d’anciens gangsters et revendeurs de drogue, d’anciens meurtriers et batteurs de femme, d’anciens infidèles et obsédés de pornographie — des multitudes que la société a repoussées. Ils se sont tous repentis et sont morts dans les bras de Jésus, et maintenant ils sont les témoins de la miséricorde et la patience d’un Père aimant. »

http://www.pasteurdaniel.com/index.php/fr/?option=com_content&view=article&id=3483:08-une-nuee-de-temoins-lorsque-le-saint-esprit-vient-l-etat-paien-de-l-inquietude-ministere-de&catid=91:messages&Itemid=54

attention ! la traduction est littérale et parfois très mauvais !

 

Troisième temps : Comment s’appuyer sur cette nuée de témoins ?

 

1 . D’abord en connaissant au mieux les exemples de la Bible, en la lisant aussi sous cet angle-là. Nous allons y rencontrer la nuée de témoins et Dieu nous fortifie et nous aide par l’exemple d’un seul d’entre eux, selon notre cheminement.

2.     En s’inspirant ensuite de ces exemples. Entendons-nous bien, nous ne sommes pas de pâles imitateurs sans personnalité, il ne s’agit pas de singer Moïse ou Paul, cela n’a aucun intérêt et serait même dangereux. J’ai connu des chrétiens mal encadré qui pensaient pouvoir renouveler les expériences surnaturelles de Paul ou des autres apôtres. Il faut de la sagesse en ce domaine. Ces témoins sont des source d’inspiration, des références positives, mais le seul modèle du chrétien, comme son nom l’indique, est le Christ, qui nous rend accessible le divin.

3.     En gardant donc les regards sur Jésus en même temps que sur la nuée de témoins. C’est un peu comme sur nos ordinateurs où nous pouvons maintenant avoir une fenêtre ouverte sur le bureau et suivre deux choses en même temps. Notre fenêtre principale est Jésus, la nuée de témoins est la fenêtre secondaire. La lecture de l vie des hommes de Dieu ne remplacera jamais la prière et la méditation de l’Evangile, amis elle peut la compléter.

 

Il s’agit en fait d’un triangle à maintenir actif en permanence.

 

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Le triangle de l’édification

 

 

Voici un beau programme de marche personnelle en vue d’une croissance spirituelle, et dans lequel l’église locale, les frères et sœurs et Jésus trouvent toute leur place pour nous faire approcher Dieu qui demeure inconnaissable par notre être limité durant notre « pèlerinage terrestre » pour reprendre une vieille expression biblique.

 

Jean-Michel Dauriac

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Le paraclet, cadeau de Dieu à ses enfants -ses qualités et ses missions

 

Accueil

 

Le culte qui nous rassemble ce matin est tout entier tourné vers le sacrifice de Jésus et la Grâce, sans lesquels nous ne pourrions avoir accès à Dieu le père, qui est, par nature le Tout-Autre, l’inconnaissable. Ce sacrifice permet la réconciliation des hommes avec Dieu et la mise en œuvre des promesses que Jésus nous a faites, dont celle de ne pas nous laisser orphelins sur cette terre.

 

Partie 1

 

. Nous allons revenir sur les propres paroles de Jésus dans l’Evangile de Jean, aux chapitres 14,15 & 16, où il dévoile à la fois son destin et les promesses à ceux qui croiront en lui.

 

Lisons quelques paroles du Christ à ses disciples :

 

Jean 14 : 16-17

 

« 16  Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous,

17  l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. « 

 

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Ce premier texte nous montre le lien étroit entre les trois composantes de la Trinité. Jésus est celui qui demande au Père de nous envoyer l’Esprit.

Le mot  traduit par consolateur ou défenseur  est « parakletos » en grec, que l’on a d’ailleurs traduit parfois par le mot « Paraclet » en Français. Le sens premier de terme grec est :  celui qui défend, qui console ou qui intercède. Il avait aussi le sens concret d ‘avocat. La promesse de Jésus est donc d’envoyer un « autre » consolateur, pour le remplacer Lui. Jésus ne veut pas laisser ses disciples seuls. Le paraclet est appelé à demeurer pour toujours près des humains, il est un cadeau permanent.

Dans le second verset nous avons deux autres informations capitale : ce paraclet, ou Esprit-Saint est  « L’Esprit de la vérité ». Ici, le mot traduit par esprit est « pneuma » qui est le souffle divin, l’équivalent de ce qui se manifeste au début de la Genèse (Ruah en hébreu). Il y a donc une notion capitale dans cette aide, c’est de nous éloigner du mensonge et de la tromperie ; le paraclet est lui-même porteur du vrai. Car il est animé du souffle créateur de Dieu lui-même.

Cet esprit ne peut être reçu n’importe comment et par n’importe qui. Les non-croyants ne le voient pas (car il est invisible à l’œil humain évidemment), il n’est pas concret, palpable, immatériel, il heurte donc un monde matérialiste qui dénie souvent l’existence du spirituel. Les non-croyants ne le connaissent pas, ils n’ont pas de relation intime possible avec lui, il leur est étranger.

Il y a donc une condition préalable à sa réception, c’est de croire en Jésus. C’est la clé qui permet alors de recevoir à demeure ce paraclet pour toujours et en nous. Cette dernière qualité est extrêmement importante. Elle signifie que l’Esprit réside dans notre propre vie ; Nous somme theophoros « porteurs de Dieu » par le Saint-Esprit qui demeure en nous. Quelle bénédiction, mais aussi quelle responsabilité.

 

Partie 2

 

Jean 14, Verset 26 :

 

Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.

 

 

Ce verset nous dévoile un nouvel aspect du paraclet : il « nous enseignera » toutes choses et « nous rappellera » celles qui ont été dites . Le paraclet a donc une double mission en nous : celle de nous enseigner tout ce qui concerne les choses de l’esprit et d’entretenir en nous la mémoire de l’Evangile. Le paraclet est un pédagogue spirituel qui sait former chacun de nous à son niveau.

 

Jean 15 : 26-27

  Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi;

27  et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement.

 

 

Ici encore, nous avons à la fois la réaffirmation de l’esprit de la vérité et une nouvelle mission du paraclet pour nous ; Il « rendra témoignage de moi » & « vous rendrez témoignage ». Les deux choses sont étroitement liées. Parce que le paraclet porte en nos vies et nos esprits la preuve vivante de l’existence de Dieu et de Jésus, il nous rend capable à notre tour de porter un témoignage fécond. Souvenons-nous de ce verset bien connu «  Car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » Matthieu 12 :34 . C’est parce que nous sommes remplis de la certitude de l’esprit que nous pouvons rendre un témoignage vivant.

 

Partie 3

 

Nous arrivons au chapitre 16 de Jean qui synthétise tout ce qui a été dit précédemment.

 

Jean 16 :7-11

 

  Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai.

8  Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement:

9  en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi;

10  la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus;

11  le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.

 

 

 

Ici Jésus lie clairement sa mort et le don du paraclet. On peut imaginer la stupeur des disciples à ces paroles, surtout quand Jésus affirme que c’est « avantageux » pour eux. Cela fait partie de ces paroles « scandaleuses  de Jésus qui ne peuvent se comprendre que par l’Esprit. Seule la mort de Jésus a rendu possible la venue du Saint-Esprit sur terre. Jésus s’est incarné pour un temps, puis il est mort et ressuscité, le paraclet nous est donné pour toujours, alors que Christ est pour toujours aussi notre intercesseur invisible auprès du Père. On retrouve d’ailleurs pour désigner Jésus dans le I Jean 2 : 1 le mot « Parakletos »

« Mais si quelqu’un vient à pêcher, nous avons un défenseur (parakleton) auprès du Père, Jésus-Christ, qui est juste ».

Nous avons donc deux défenseurs, un sur terre et en nous le paraclet-Esprit-Saint et un autre près de Dieu, Jésus-Christ.

Et ceci nous ramène à un autre attribut de l’Esprit rencontré dans les deux versets que nous venons de lire : Il doit convaincre le monde de trois choses : de péché par l’ignorance de Jésus, de Justice, car Jésus est le seul juste qui peut intercéder pour nous, ce qui renvoie au verset de l’épitre de Jean ; de jugement, car l’Esprit sépare le bien du mal par la vérité qui l’habite. Le paraclet est une force de conviction pour la conviction de péché et la repentance des hommes éloignés de Dieu. Nous n’avons pas par nous-mêmes cette force de conviction, mais par l’Esprit qui habite en nous nous pouvons la manifester. Mais sachons toujours garder notre humilité.

Partie 4

 

Jean 16 :13-14

 

13 Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.

14  Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera.

 

Enfin, Jésus explicite un peu ce que peut signifier pour nous « Esprit de vérité ». Il est destiné à nous « conduire dans la vérité ». Le vrai est ce qui est bien aux yeux de Dieu. Marcher dans la vérité et la dire, c’est faire le bien. C’est porter la parole qui nous vient du pneuma, simplement être intermédiaire entre l’esprit-Dieu et les hommes. Ce qui implique une disponibilité et une marche personnelle dans le bien que l’on appelle la sanctification en terme dogmatique, que les philosophes grecs appelaient par exemple, l’ascèse.

Au final, le Saint-Esprit est au service de la glorification de Jésus, dont le sacrifice et l’œuvre incarnée prennent tout leur signification par l’enseignement perpétuel de l’Esprit.
Le Saint-Esprit va se manifester sous des formes particulières à chacun de nous et pour le bien de l’Eglise, par les dons spirituels. Ce doit être l’aspiration permanente de nos vies, comme le dit Paul aux Corinthiens, en 1 Corinthiens 12 :31.

« Aspirez aux dons les meilleurs. »

 

 

 

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L’amour, pilier de la foi chrétienne

 

Introduction

 

La chanteuse Natasha St Pier vient de sortir un album sur les textes écrits par Sainte Thérèse de Lisieux, appelé « Vivre d’amour ». Etrange objet dans un monde comme le nôtre !

 

Mais que de malentendus autour de ce mot !

 

Le mot amour (ou son équivalent mondial love) est mis à toutes les sauces, pour tous les sujets.

L’amour-sentiment est dévalué par sa banalisation, notamment sur les nouveaux médias ; or l’amour est un sentiment fort, voire extrême.

L’amour physique, l’acte d’amour, est humilié par la pornographie omniprésente, première source de gain sur Internet.

L’amour filial et maternel est souvent caricaturé, ridiculisé : la fête des mères aura-t-elle encore un sens, avec la nouvelle loi dite du MPT ? Qu’y-a-t-il de plus fort que l’amour d’une mère pour son enfant et réciproquement ? Où allons-nous avec ces nouvelles règles de l’adoption et du mariage ?

Nous vivons dans un monde qui ignore le vrai sens de l’amour et qui est souvent, très souvent, sans amour du tout.

La foi chrétienne est toute entière fondée sur l’amour.

 

Au commencement du monde, il y a un acte de création qui est amour et confiance.

 

Genèse 1 :31 :  Dieu vit alors tout ce qu’il avait fait, et voici: c’était très bon. Il y eut un soir et il y eut un matin: ce fut un sixième jour. 

 

Dieu est satisfait et confiant dans son œuvre. Il a foi dans sa création. Mais celle-ci chute à travers la créature la plus proche de Dieu. Et Dieu réalise un second acte d’amour : il envoie son fils unique.

 

Jean 3 : 16 : Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.

 

Son sacrifice est la pus grande preuve d’amour possible :

 

Jean 15 :13 : Il n’y a pour personne de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. 

 

La NS dit « se défait de sa vie pour ses amis ».

 

Nous avons choisi de servir un Dieu et un Christ qui nous donnent l’exemple de l’amour sublime. Qu’en est-il pour nous ?

Le texte le plus complet et le plus profond sur ce sujet se trouve dans le chapitre 13 de la première épitre aux Corinthiens/. Les théologiens l’ont appelé « L’hymne à l’amour », bien avant Edith Piaf et sa chanson.

 

Avant de le lire, rappelons qu’en Grec il existe deux mots distincts pour l’amour :

 

Agapé qui désigne un amour attentionné, un fort intérêt, quelque chose de profond et de multidimensionnel. C’est le mot biblique des Evangiles et des Epitres.

 

Eros qui est l’amour-passion entre deux êtres, beaucoup plus charnel et moins profond que l’agapé.

 

Lisons ce chapitre 13 en le divisant en sections thématiques :

 

Versets 1 à 3 : l’agapé et mes œuvres personnelles

 

1 Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’amour, je suis du bronze qui résonne ou une cymbale qui retentit. 

2  Et quand j’aurais (le don) de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. 

3                    Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture (des pauvres),  quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas l’amour,  cela ne me sert de rien.

 

Je ne puis rien faire qui se substitue à l’amour et qui puisse agir comme lui. Tout ce qui est fait sans cet agapé est creux comme une cymbale qui sonne. Tout le religieux sans amour est de même nature, de même que tout l’humanitaire ou les bonnes œuvres. La clé qui valide tout cela est cet amour spirituel.

 

Versets 4 à 7 : Les qualités propres à l’agapé :

 

4  L’amour est patient, l’amour est serviable, il n’est pas envieux; l’amour ne se vante pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, 

5  il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il ne médite pas le mal, 

6  il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité; 

7  il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. 

 

Cet amour est ici personnifié, on dirait anthropomorphisé, c’est-à-dire traité comme un humain. Le procédé est donc clair ; il s’agit de nous montrer quelle est la conduite de celui qui est habité par cet agapé. C’est l’esprit de ce que Notre Seigneur décrit dans Matthieu 5, au début du Sermon sur la Montagne. Les Béatitudes sont une autre forme de présentation de l’Agapé. Vaste programme !

 

Versets 8 à 12 : L’agapé, seule œuvre vraiment accomplie

 

8  L’amour ne succombe jamais. Que ce soient les prophéties, elles seront abolies; les langues, elles cesseront; la connaissance, elle sera abolie. 

9  Car c’est partiellement que nous connaissons; c’est partiellement que nous prophétisons; 

10  mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel sera aboli. 

11  Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j’ai aboli ce qui était de l’enfant. 

12                Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière confuse, mais alors, nous verrons face à face; aujourd’hui je connais partiellement,  mais alors, je connaîtrai comme j’ai été connu. 

 

Seul l’agapé est à notre portée dans sa plénitude. Tout le reste est partiel et éphémère. Or, nous nous attachons souvent plus à cet éphémère qu’au fondement révélé complet de l’agapé. L’amour seul peut nous introduire dans l’au-delà du miroir dont parle Paul.

 

Verset 13 : Une hiérarchie spirituelle où triomphe l’agapé

 

13                Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, l’amour;  mais la plus grande, c’est l’amour. 

 

Les trois piliers de notre vie spirituelle sont là ; et il est formidable de voir que le premier est l’amour, celui qui est accessible à tous par le travail spirituel, celui qui porte les fruits les plus visibles et les plus doux pour nos prochains.

 

Cet hymne extrêmement riche mérite d’être lu et relu régulièrement sans le routiniser. Pourquoi pas l’apprendre par cœur et se le réciter, comme les Béatitudes, le Notre Père ou le psaume 23 ?

 

Thème 2 : Comment accéder à cet amour ?

 

Galates 5 : 19 à 24 

19  Or, les oeuvres de la chair sont évidentes, c’est-à-dire inconduite,  impureté, débauche, 

20  idolâtrie, magie, hostilités, discorde, jalousie, fureurs, rivalités,  divisions, partis-pris, 

21  envie, ivrognerie, orgies, et choses semblables. Je vous préviens comme je l’ai déjà fait: ceux qui se livrent à de telles pratiques n’hériteront pas du royaume de Dieu. 

22  Mais le fruit de l’Esprit est: amour, joie, paix, patience, bonté,  bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi; 

23  la loi n’est pas contre de telles choses. 

24                Ceux qui sont au Christ-Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. 

 

L’amour est le premier fruit de l’Esprit. Il faut donc rechercher la plénitude de l’Esprit pour en manifester les fruits.

 

Ephésiens 3 : 14 à 19

 

14 C’est pourquoi, je fléchis les genoux devant le Père, 

15  de qui toute famille dans les cieux et sur la terre tire son nom, 

16  afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur; 

17  que le Christ habite dans vos coeurs par la foi et que vous soyez enracinés et fondés dans l’amour, 

18  pour être capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, 

19                et de connaître l’amour du Christ qui surpasse (toute) connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. 

 

C’est par la connaissance de Jésus que nous pouvons accéder à son amour.

 

Pour aimer de cet agapé, il faut donc cultiver l’Esprit saint et toujours mieux connaître Jésus. Cela passe par deux moyens parallèles et complémentaires :

 

La vie chrétienne personnelle, fondée sur un travail régulier dont les outils sont la prière, la lecture de la Parole de Dieu et uen pensée renouvelée permanente (Romains 12 :1-2)

 

La vie chrétienne communautaire dans l’église locale et le sentiment d’appartenir à l’Ecclesia unique et universelle dont la tête est Jésus-Christ.

 

Si nous avons ces deux piliers, nous sommes sur le chemin de l’amour.

 

 

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