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Catégorie : Bible et vie

Qu’est-ce qui ne va pas , Docteur ? Les dysfonctionnements de notre société

 

 

Introduction

 

Si on prend la peine de mettre côte à côte les bavure, ratés, dysfonctionnements et inepties de notre société, un tableau étrange se dessine.

Un grand pays, moderne, peuplé par une population éduquée et formée, avec un haut degré de technique, connaît des problèmes multiples, certains logiques – nul n’est parfait -, d’autres plus inquiétants, compte tenu du haut degré technique et de la qualification des personnels. Il ne s’agit pas ici de tout peindre en noir et de ne voir que les erreurs, mais de réfléchir à ce que cela nous dit sur notre société et notre mode de vie. Que pouvons-nous faire en tant que citoyen chrétien ?

La démarche sera classique, en trois temps :

  1. Les ratés : petit choix et exemples
  2. Pourquoi ces ratés ?
  3. Y-a-t-il une réponse chrétienne ?

 

I / Petit florilège des dysfonctionnements

 

Nous irons des plus graves aux plus drolatiques.

 

A / Dans le domaine de la santé

 

  • La situation générale des hôpitaux en France, suite à une politique comptable et libérale-concurrentielle est très mauvaise : effectifs insuffisants, personnels épuisés (burn-out) ; locaux saturés, fermetures de petites unités ou d’hôpitaux locaux…

Les services d’urgence  sont dans une situation critique, notamment quand viennent hiver et été. Des nuits sur des brancards pour des patients en attente, des décès faute de prise en charge rapide, tensions et violences envers les personnels d’accueil…

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Exemples :

A Reims, une femme de 60 ans est morte aux urgences d’un arrêt cardiaque alors qu’elle n’est pas encore prise en charge depuis un long moment.

A Rennes, une femme de 73 ans meurt alors que le plateau d’urgences accueille 100 personnes et qu’il y a 27 personnes à l’accueil.

(lecture d’extrait de l’article de Sud-Ouest)

 

  • Le scandale des médicaments.

Après le Médiator, une nouvelle alerte sur les médicaments et leur gestion, avec l’affaire du Lévothyrox, médicament pris par 2,3 millions de personnes ayant des problèmes chroniques avec leur thyroïde.

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Sans se prononcer sur le fond (les symptômes ressentis par les patients), il faut prendre la mesure de l’immense cafouillage national qui a suivi le remplacement de ce médicament par une nouvelle formule, dans laquelle on a changé l’excipient du comprimé. Selon les informations disponibles, il y eu une grave défaillance d’information des patients. Des procès sont en cours et le laboratoire Merck s’est engagé à fournir l’ancienne formule durant l’année 2019 pour les patients qui en ont besoin. Mais pas question de revenir à l’ancienne formule au lactose. Nous verrons pourquoi plus loin.

Il faut aussi signaler les ruptures d’approvisionnement de médicaments de plus en plus fréquentes et des patients gravement atteints qui ne peuvent plus suivre leur traitement régulièrement (maladies chroniques, cancers…). Là aussi nous évoquerons les raisons profondes.

 

  • Le cas dramatique du SAMU de Strasbourg.

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             En décembre 2017, Une jeune femme de 22 ans, Naomi Musenga, habitante de l’agglomération strasbourgeoise appelle le SAMU de Strasbourg depuis chez elle où elle se trouve seule. Il est 11 h du matin. Elle a de violentes douleurs au ventre et saigne abondamment. Son appel, où elle répète « Je vais mourir », n’est pas pris en compte et après l’avoir calmée, on l’incite à appeler SOS médecin et on lui raccroche au nez. Elle ne parvient pas à appeler SOS médecin, se trompant de numéro à cause de son état ; elle finit par appeler une proche qui vient chez elle et les appelle aussitôt devant l’état de Naomi. Le médecin de SOS médecin appelle aussitôt le SAMU qui arrive vers 15 h. Elle est embarquée dans l’ambulance ; elle tombe dans le coma dans le transport. Elle décède à 17 h 30. L’autopsie n’aura lieu que 5 jours plus tard et la décomposition des tissus ne permettra pas un bilan approfondi à part la notion d’hémorragie. Naomi était mère d’une petite fille.

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L’affaire n’éclate qu’en mai 2018 par la publication d’un article de la presse alsacienne. Le directeur du CHU n’a connaissance de ce cas que par cet article. Il décide alors de se renseigner et découvre l’affaire ; il reçoit la famille dans la foulée et lance les investigation. Les parents ont déposé une plainte, l’affaire est en cours.

Le SAMU a gravement dysfonctionné : l’auxiliaire de régulation (qui n’est pas médecin) n’a pas compris la situation et agi avec légèreté (on parle de plaisanteries entendues au téléphone par Naomi avec les autres membres du personnel). La personne a été mise hors circuit en attendant les conclusions judiciaires.

 

  • Rappelons, pour clore sur ce chapitre, les cas répétés de gens opérés par erreur car inversion de dossiers médicaux ou manque de concentration des personnels, sans oublier les actes chirurgicaux inutiles (Prothèses, ablations…).

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Le domaine de la santé est donc très riche en erreurs de tous genres, très graves car mettant l’intégrité des personnes, voir leur vie en jeu. Sans évoquer les maladies nosocomiales.

 

B / Les dysfonctionnements sociaux et politiques

 

  • L’exemple des impôts : la France est le pays qui a le plus fort taux de prélèvements obligatoires dans son PIB.. Voyons quelques cas récents.

Le gouvernement actuel d’Edouard Philippe a eu comme première décision fiscale de supprimer l’ISF (impôt sur la fortune), pour le remplacer par un impôt sur l’immobilier. Ce cadeau à ceux qui sont les plus riches était des plus urgents ! On sait qu’ils s’arrangeaient très bien pour contourner l’ISF : Le Canard  Enchaîné a publié l’ISF payé par les plus grandes fortunes de France, beaucoup n’en payaient pas du tout !

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En parallèle, le gouvernement, au nom de l’écologie et de la transition énergétique, concept mou que personne ne peut sérieusement définir, augmente la taxe carbone sur les carburants et surtout sur le Diesel, le méchant carburant polluant que l’Etat a encouragé pendant des décennies. Mais pas un centime sur le kérosène ou sur les carburants des transports maritimes. Les punis de l’écologie sont donc les automobilistes banlieusards ou ruraux, c’est incontestable.

Or, mathématiquement, la perte due à la suppression de l’ISF correspond exactement au montant de l’augmentation des taxes sur le carburant. Cherchez l’erreur !

  • La taxe d’habitation, impôt injuste et redondant avec la taxe foncière pour les propriétaires doit être diminuée de 30% cette année, mais dans le même temps plus de 6 000 maires l’augmentent massivement pour compenser leurs pertes de dotations. La mesure est donc annulée en grande partie pour de nombreux contribuables modestes.
  • La fameuse transition énergétique est proclamée urbi et orbi, mais on supprime les crédits d’impôts pour toute une série de rénovations.

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  • Le gaspillage alimentaire : de nombreux français ne font pas trois repas par jour , mais on jette et gaspille la nourriture de manière scandaleuse.
  • Les salaires de PDG augmentent annuellement de montant à deux chiffres, les dividendes n’ont jamais été aussi importants pour les actionnaires, mais les retraites sont limitées à un 0,3% d’augmentation après avoir été gelées des années ; les salaires de la fonction publiques sont également gelés depuis des années. Alors comment ne pas se réjouir quand le PDG de Renault Nissan est pris pour  avoir fraudé sur la déclaration de ses 45 000€ quotidiens !

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  • Le mépris incroyable des dirigeants pour le peuple et surtout pour les ruraux (« qui fument des clopes et roulent au Diesel » selon la belle formule de Benjamin Griveaux, pépite de la Macronie), totalement ignorés et inconnus des légions du nouveau pouvoir, urbain et de classes aisées. Il se produit exactement l’inverse de ce que le président Macron a mis en avant pour être élu.

 

Les dysfonctionnements évoqués ci-dessus sont en fait des actes volontaires qui traduisent une idéologie et une conception de la société et l’homme.

 

C / Les dysfonctionnements techniques

 

  • Les ratés du nouveau système de délivrance des cartes grises : la nouvelle procédure ne parvient pas à respecter les délais de délivrance, ce qui met en péril toute une catégorie d’automobilistes et empêche par exemple d’aller à l’étranger avec une voiture non immatriculée définitivement.

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  • Les radars fous qui arrivent à verbaliser des tracteurs à 160 km/h ou en plein Paris alors qu’ils sont au fin fond de la campagne creusoise.
  • L’administration qui réclame des arriérés de quelques centimes à des citoyens (alors que le traitement a coûté beaucoup plus cher que cela) ou procède à des versements du même type.
  • Les propriétaires qui ne peuvent plus rentrer habiter chez eux parce que des squatters qui s’y sont installés sont protégés par la loi.

 

On pourrait dresser un inventaire à la Prévert de toutes ces stupidités qui pourrissent la vie des citoyens.

 

* * * * *

 

II / Pourquoi ces dysfonctionnement ?

 

Il faut aller au-delà des constats et chercher les raisons profondes de ces bavures diverses. On peut ramener à quelques grandes causes les ratés évoqués ci-dessus.

 

A / Les défaillances techniques : elles sont de toutes sortes. Une machine reste un machine et peut donc tomber en panne ou bugger, vue la place tenue par l’informatique. Notre dépendance est immense et rend nos sociétés très fragiles, voire dangereuses. Et on parle d’aller toujours plus loin, avec les voitures autonomes, les robots chirurgiens et autres joyeusetés du même acabit.

Jacques Ellul ou le philosophe Heidegger avaient signalé haut et fort les risque qu’il y avait à se soumettre à la technique sans discernement. Il n’ont pas été entendu et compris. Il est triste de constater que nous ne tirons aucune leçon des ratés, mais que nous apportons des solutions techniques à ces ratés techniques, augmentant ainsi notre dépendance : à quand la suppression de la monnaie, invention pluri-millénaire qui a permis les échanges de tous types.

 

B / L’appât du gain est le moteur du monde capitaliste contemporain, c’est le seul critère de réussite reconnu et recherché, l’étalon qui pèse les hommes. Nos enfants et nos jeunes gens sont éduqués dans ce culte de la performance et de la compétition : malheur au faible et au perdant…

La notion de rentabilité prime tout autre raison, y compris dans les secteurs où ceci est criminel comme la santé. Le Lévothyrox a changé de formule pour s’adapter au marché chinois, où l’intolérance au lactose est massive ; les pénuries de médicaments chez nous sont dues à des envois massifs sur les marchés où ces produits sont plus profitables, les hôpitaux sont sous la loi de la tarification des actes effectués ; les urgences sont surchargées car il ya des gens de plus en plus nombreux sans mutuelle et des déserts médicaux  où les médecins en veulent pas s’installer, entre autres pour des raisons bassement financières.

La recherche du profit maximal amène à enfreindre les règles morales, éthiques, sanitaires et sécuritaires : chaque jour nous en apporte des exemples. Le cas des centrales nucléaires françaises est emblématique de ce risque : EDF veut les prolonger au-delà de ce qui était la limite initiale, pour des raisons de gains. Qu’il y ait des risques colossaux avec le vieillissement ne les inquiète nullement ; ce sont des dégât collatéraux, comme on dit.

 

C / Les erreurs humaines font également partie des causes. L’humain est faillible. Certaines erreurs peuvent avoir des conséquences mortelles, comme pour Naomi Musenga ou les patientes de Reims et Rennes citées plus haut. De nombreux accidents de toute nature sont imputables à des fautes d’acteurs humains (déraillements de trains, crashes aériens…). Ceci a toujours existé mais est aujourd’hui décuplé dans ses conséquences par la technique. Ce qui est vraiment nouveau aujourd’hui, c’est la pression qui pèse sur le travailleur et le pousse à la faute. Cette pression est due à la recherche du profit maximal et l’homme n’est plus qu’un facteur de production parmi d’autres.

 

D / Un autre facteur est la profonde ignorance de l’autre, du facteur humain. On peut parler de déshumanisation dans de nombreux secteurs : voyez les conditions de travail dans les EPHAD.

La plate-forme d’accueil téléphoniques ou les centres d’appel sont la négation de l’humanité de l’homme et des rapports personnels ; tapez 1, tapez 2…

La dictature des codes, chiffres, mots de passe et identifiants est terrifiante. Et nous sommes tous à la fois complices et victimes.

 

Quoi d’étonnant alors que certains poussent le délire jusqu’à vouloir une société de robots ou d‘individus augmentés, de manipulations scientifiques en tout genre. Ce n’est que l’aboutissement absurde de cette société inhumaine.

 

Les chrétiens ont-ils quelque chose à faire et à dire ?

 

* * * * *

 

III / Et les chrétiens dans tout ça ?

 

Le chrétien est-il interpellé par tout cela ? Peut-il être indifférent ? A-t-il le droit de se comporter selon cet esprit du temps ? Ou bien, ne peut-il pas faire autrement que de poser sa radicale différence ? Le compromis est-il souhaitable ?

 

Nous n’avons pas le choix : L’Evangile prêché par Jésus pose des principes clairs que nous ne pouvons pas récuser si nous nous affirmons chrétiens. Dans le cas où nous refusons ces principes, nous trahissons le Christ.

 

Quels sont ces principes ?

 

  • Nous sommes nécessairement du côté du « plus petit de nos frères », des faibles et des pauvres. Relisons les propos de Jésus dans le chapitre 25 de Matthieu :

 

« 31 ¶  Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur son trône de gloire.

32  Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs,

33  et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche.

34  Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; recevez en héritage le royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde.

35  Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez recueilli ;

36  nu et vous m’avez vêtu, j’étais malade et vous m’avez visité, j’étais en prison et vous êtes venus vers moi.

37  Alors les justes lui répondront : Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, et t’avons-nous donné à manger ; ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire ?

38  Quand t’avons-nous vu étranger, et t’avons-nous recueilli ; ou nu, et t’avons-nous vêtu ?

39  Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi ?

40  Et le roi leur répondra : En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous avez fait cela à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.

41  Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits, allez dans le feu éternel préparé pour le diable et pour ses anges.

42  Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire.

43  J’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.

44  Alors ils répondront eux aussi : Seigneur, quand t’avons-nous vu ayant faim ou soif, étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t’avons-nous pas rendu service ?

45  Alors il leur répondra : En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous n’avez pas fait cela à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.

46       Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle »

 

  • Le chrétien vit le partage, l’entraide, la charité , au sens évangélique de l’amour, comme une mise en pratique logique de sa foi. Relire les paraboles de Jésus sur les riches. Elles sont sans ambiguïtés et toujours actuelles ; ce n’est pas une option, mais une obligation. Luc 12 : 13-21.

 

« 13 ¶  Quelqu’un de la foule dit à Jésus : Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage.

14  Il répondit à cet homme : Qui m’a établi sur vous pour être juge ou faire des partages ?

15  Puis il leur dit : Gardez-vous attentivement de toute cupidité ; car même dans l’abondance, la vie d’un homme ne dépend pas de ce qu’il possède.

16  Et il leur dit une parabole : La terre d’un homme riche avait beaucoup rapporté.

17  Il raisonnait en lui-même et disait : Que ferai-je ? car je n’ai pas de place pour amasser mes récoltes.

18  Voici, dit-il, ce que je ferai : j’abattrai mes greniers, j’en bâtirai de plus grands, j’y amasserai tout mon blé et mes biens,

19  et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années ; repose-toi, mange, bois et réjouis-toi.

20  Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, à qui cela sera-t-il ?

21       Il en est ainsi de celui qui accumule des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche pour Dieu. »

 

Marc 10 : 17-25

 

« 17 ¶  Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut et, se jetant à genoux devant lui, il lui demanda : Bon Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ?

18  Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, si ce n’est Dieu seul.

19  Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre ; ne commets pas d’adultère ; ne commets pas de vol ; ne dis pas de faux témoignage ; ne fais de tort à personne ; honore ton père et ta mère.

20  Il lui répondit : Maître, j’ai gardé tout cela dès ma jeunesse.

21  Jésus l’ayant regardé l’aima ; puis il lui dit : Il te manque une chose ; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens et suis-moi.

22  Mais lui s’assombrit à ces paroles et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.

23  Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples : Qu’il est difficile à ceux qui ont des biens d’entrer dans le royaume de Dieu !

24  Les disciples étaient stupéfaits par ses paroles. Et Jésus reprit et leur dit : Mes enfants, qu’il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu.

25  Il est plus facile à un chameau de passer par le trou de l’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »

 

  • Pour nos frères humains, nous devons avoir de l’amour avant tout. Nous n’avons pas à dominer, à exploiter, à juger, à rejeter, à punir autrui mais à l’aimer, le pardonner, le relever… Ce n’est pas du tout facile mais c’est la voie du Christ.
  • La haine est un  sentiment que nous devons haïr. Ne nous laissons pas entraîner vers le rejet de l’autre, par le nationalisme, le racisme ou la politique. Le sermon sur la montagne est sans compromis. Un chrétien qui hait est ennemi du Christ.
  • Rien n’a d’importance que l’humain. Il faut apporter des solutions humaines aux problèmes humains  et des réponses spirituelles aux questions spirituelles. Nous devons agir avec le discernement, fruit de l’Esprit saint, pour savoir quelle est la vraie nature des problèmes que rencontrent nos contemporains, pour ne pas nous tromper de solutions.

 

Ces principes ne sont pas de la morale chrétienne, ils sont l’expression d’une vie fondée sur Christ. La morale est stérile, Jésus l’a dénoncée. La vie est féconde, c’est ce qu’il a prêché. Ces principes pourraient solutionner tous les ratés évoqués plus haut. Il nous faut en être pleinement convaincus, y compris contre l’avis de l’immense majorité.

 

«  Ce n’est pas parce qu’il sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison » disait Coluche ; et il n’avait pas tort !

 

 

Jean-Michel Dauriac – Novembre 2018

 

Le texte complet de cette réflexion en format word:

 

dysfonctionnements-de-notre-societe-culte-dactualite-2-decembre-2018.doc

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Tout gain est une perte… et toute perte est un gain: ‘Christ est ma vie et la mort m’est un gain » – prédication

Introduction

 

La vie nous habitue très tôt à peser « le pour et le contre », ce que, plus tard nous apprendrons à appeler « avantages/inconvénients » ou « pertes et profits ».

Un jeune enfant sait très vite calculer ce qu’il lui en coûtera de désobéir et de chiper un bonbon ou un gâteau dans l’assiette ou la boîte interdite. Il optera parfois pour ce risque car le bénéfice lui en paraîtra plus grand.

Nous apprenons très tôt à dresser des tableaux comparatifs avec en tête de colonne les signes + ou – . Voyez ainsi les test qui fleurissent dans la presse ou sur internet.

Voici un exemple de ce que nous faisons mentalement chaque fois que nous avons un choix plus ou moins complexe à faire.

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Cela traduit une réalité très simple et pourtant très profonde : RIEN de ce qui touche à notre existence n’est neutre. Tout peut se ramener à un tableau avec des + ou des -. C’est un fait incontestable. Mais dans notre monde hyper-matérialiste et rationaliste, cette logique a été poussée à son extrême et certains économistes ont étudiés les histoires d’amour et les mariages comme de simples faits économiques pouvant être ramenés à des calculs et des équations.

N’allons évidemment pas jusque là mais reconnaissons que toute décision repose sur une analyse comparative. Cette affirmation est importante pour ce qui va suivre.

 

Aujourd’hui, nous allons méditer sur un texte qui est un des versets les plus courts de la Bible. Egalement un des versets les moins difficiles à traduire et sur lequel il n’y a aucune ambigüité théologique ou linguistique, bref un verset très simple. C’est justement cette simplicité qui mérite que l’on s’y arrête.

 

Texte du jour :

 

Philippiens 1 : 21

«  car Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. »

ce que l’on peut traduire mot à mot comme le fait à peu près la version NBS :

« pour moi en effet vivre, Christ, et mourir , un gain. »

 

Un contenu simple qui est aussi un étendard des chrétiens, évangéliques en particulier. Il fut une proclamation de foi des martyrs à diverses époques lors des persécutions.

 

Mais ce verset est aussi un des plus difficiles, si ce n’est le plus difficile à proclamer soi-même, car il est un non-sens complet au plan humain. Et pour le prononcer en vérité, il faut en peser chaque mot et être capable de les assumer.

 

Un non-sens humain absolu

 

Mettons ce verset à la portée de chaque individu, dans une expression réaliste et logique au plan de l’homme.

« Pour moi, ma vie, c’est vivre, et la mort est la perte (ou ma fin). »

 

Voilà ce qui est commun à tous les vivants de cette planète. Ceci renvoie à l’expérience vécue, à la connaissance scientifique et à ce que l’on constate.

 

« Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir » dit le proverbe. Sagesse formulée déjà chez les Grecs ( le poète Criton) ou les Romains (Caton par exemple). Ce que l’on retrouve, sous une forme proche, dans de nombreuses langues et chez divers peuples.

 

Origine

Ce proverbe a une large connotation biblique.

Dans Le Nouveau Testament, Ecclésiaste 9:2, on trouve : « Pour tous ceux qui vivent il y a de l’espérance ; et même un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort. »

On l’attribue souvent à une citation du poète grec Théocrite (311 – 260  av. J.-C.), « L’espérance reste aux vivants », qui se trouve dans le dialogue entre Corydon et Battus, Les Bergers, Idylle IV.

Voir une traduction du dialogue 

Le thème de l’espoir lié à la vie revient souvent dans la littérature latine de l’Antiquité, chez Caton (234  – 149  av. J.-C.) : « seul l’espoir suit l’homme jusqu’à la mort », Cicéron (106  – 43  av. J.-C.) : « Pour le malade, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir », et bien d’autres.

Sénèque, (philosophe romain vers 4 avant – 65 après J.-C.) rapporte ces paroles : Omnia… homini, dum vivit, speranda sunt, littéralement : « toutes choses peuvent être espérées pour l’homme, tant qu’il vit ».

Ces mots auraient été ceux d’un citoyen de Rhodes en prison, en réponse à quelqu’un qui lui conseillait de refuser la nourriture qu’on lui jetait comme à un chien.

On peut aussi noter que Ægroto dum anima est, spes est, « tant que le malade a un souffle, il y a de l’espoir », se trouve dans les Adages (2, 4, 12) d’Erasme, humaniste néerlandais (1466 ou 69 – 1536).

Proverbes dans le même sens

·                                 L’espoir du pendu, que la corde casse.

Le même proverbe ailleurs

·                                 Tant que je respire, j’espère. (Latin)

·                                 As long as there’s life, there’s hope, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. (Anglais)

·                                 L’espoir c’est ce qui meurt en dernier. (Irlandais)

·                                 Tant qu’un homme n’a pas la tête tranchée, rien n’est complètement perdu pour lui. (Annamite)

·                                 Où est une âme, là est une espérance. (Turc)

 

Ma vie est mon seul bien ; tant qu_’elle existe, quelle que soit la situation, subsiste un espoir de mieux ou, au pire, de continuer à survivre. Ma vie s’arrête brutalement à la mort et, quoi que je fasse, pense ou rêve, la mort est la perte de la vie.

 

Un point de vue théologique différent

 

La mort est actée dès le début de la Bible. Genèse 3 :15 introduit la fin de la vie en lien même avec la fin de l’innocence première d’Eve et d’Adam.

« C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. »

 

La Bible encore acte la fin de la mort en Apocalypse 21 :4

« Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. »

dans une nouvelle création. Entre les deux, pour un temps inconnu des hommes, la mort règne absolument. Elle est la perte de la vie, du souffle premier.

 

Alors, à quoi peut bien rimer cette affirmation de Paul ?

 

« Pour moi, Christ est ma vie et la mort m’est un gain. »

 

Je ne peux vivre que ma vie.

 

C’est ici qu’intervient la rupture de logique, le grain de sable qui bloque tout.

Le Psaume 89, verset 49 énonce une interrogation pleine de bon sens pour un israélite de l’époque du roi David :

 

« Y-a-t-il un homme qui puisse vivre et ne pas voir la mort ? »

 

La réponse est évidente à cette question : non !

 

Et pourtant quelques siècles plus tard, un autre israélite, Pierre, dira en Actes 2 :22 à 24 :

 

« 22  Hommes Israélites, écoutez ces paroles ! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu’il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes ;

23  cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies.

24      Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il soit retenu par elle. »

 

Que cela est devenu possible : un homme, Jésus de Nazareth a vaincu les liens de la mort.

Paul, un autre juif, le proclame aux Athéniens en Actes 17 :30-31, avec la réaction hilare ou effrayée que l’on connaît par le texte.

 

« 30  Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir,

31  parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts … 

32 ¶  Lorsqu’ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquèrent, et les autres dirent : Nous t’entendrons là-dessus une autre fois. »

 

Des hommes nombreux affirment que l’homme Jésus de Nazareth était le Messie attendu et qu’il a vaincu la mort. Et ils développent alors par la prédication ce que ce Jésus avait prêché en d’autres termes : le salut accessible à celui qui croit à cette résurrection.

 

Ils rappellent cette parole énigmatique de Jésus :

« Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, jattirerai tous les hommes à moi. »

Jean 12 :32

 

Alors comment peut-on affirmer « Vivre, c’est Christ » ou « Ma vie est en Christ » ? Quel sens cela a-t-il ?

 

Superficiellement, on entend parfois des affirmations de ce type : voyez les fans après les décès de Steve Jobs, le patron d’Apple, ou de Johny Halliday, « C’était ma vie ». Affirmation fausse, inconséquente, hors de sens : c’était important dans ma vie, mais ce ne peut pas être ma vie.

 

Pour pouvoir affirmer « Christ est ma vie », que faut-il donc de plus que pour parler d’Elvis Presley ou Michael Jackson ?

 

Il faut une opération surnaturelle qui bouleverse les fondements de notre existence. Ce que Jésus explique une nuit à Nicodème, un savant religieux venu le consulter en cachette.

 

« 5  Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.

6               Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. »

 

Jean 3 :5-6

 

« Naître d’eau et d’Esprit », vivre une seconde naissance, une nouvelle naissance, ce qui sidère Nicodème : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? »

 

Paul réaffirme l’aspect concret et symbolique en Colossiens 2 :11-13

 

« 11  Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair:

12  ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts.

13 ¶  Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ; » 

 

C’est le baptême qui est l’acte symbolique de cette bascule surnaturelle. Celui qui prend cet engagement en toute conscience et conviction a été saisi par la foi par le jeu de la grâce divine. C’est alors seulement que nous pouvons commencer à prononcer cette phrase si anti-naturelle.

 

« Christ est ma vie et la mort m’est un gain. »

 

Vivre au quotidien cette affirmation

 

Cela ne nous libère nullement de la mortalité originelle ; nous sommes toujours dans l’ancienne création, la première. Notre vie biologique sera bien perdue quand viendra la mort et nous retournerons plus ou moins vite à la poussière selon les choix funéraires effectués. Et tout vivant, même inconsciemment, redoute ce moment. Il ne sert à rien de nier ce fait ou de fanfaronner face à elle : elle reste « le grand passage » qui hante tous les humains.

 

Mais nous avons la possibilité de vivre en même temps une autre vie, cachée en Christ, selon la belle formule de Paul, et celle-ci, attestée par le Saint-Esprit, puisqu’elle est spirituelle, prendra une autre dimension après la mort physique car elle seule demeurera. Je ne sais pas vraiment laquelle, c’est là un des plus grands mystères de la foi.

 

Conclusion :

 

Pouvons-nous aujourd’hui prononcer en vérité cette phrase ?

 Si oui, travaillons sans relâche à demeurer en Christ, car c’est un travail et un combat de chaque jour. A réaliser par des moyens spirituels : la prière, la méditation, la réflexion…

Si non, tirons-en les conséquences : pourquoi ? Qu’est-ce qui m’empêche de dire cela ?

Ai-je envie de le dire ou est-ce que je tiens ceux qui le disent pour des gens hors de sens, des déments ?

Il y a un chemin vers Jésus et sa résurrection ; il faut le parcourir jusqu’au bout pour pouvoir affirmer sans cesse « Christ est ma vie et la mort m’est un gain ».

 

Jean-Michel Dauriac – Août 2018

 

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Venez à moi vous tous

 


 

 

Culte et communauté

 

Le culte rendu par les chrétiens est le moment central de leur foi manifestée publiquement. Dès l’origine du christianisme ? le Nouveau Testament nous rapporte qu’un culte se met en place dans les maisons, avant même la rupture avec le judaïsme ;

 

Actes 2 : 42 & 46 :

 

« 42 ¶  Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières.

43  La crainte s’emparait de chacun, et il se faisait beaucoup de prodiges et de miracles par les apôtres.

44  Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun.

45  Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun.

46  Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur,

47      louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient sauvés. »

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Le culte est aussi le rassemblement d’une communauté de croyants. Les deux verstes des Actes cités ci-dessus contiennent tous deux cette notion : « la « communion fraternelle » au verste 42 et le « commun accord » du verset 46. Le christianisme est fondé sur la communauté, c’est une nécessité vitale et une obéissance aux paroles de Jésus, particulièrement lors du dernier repas avec les disciples : Jésus indique par ailleurs à Pierre qu’il lui confie la responsabilité de la première église.

 

Matthieu 16 : 18-19

 

« 18  Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur ce roc je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle.

19      Je te donnerai les clés du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. »

 

Mais cette communauté n’est pas un communautarisme, au sens très récent du terme. Mais que signifie ce mot, utilisé de manière souvent péjorative dans le débat contemporain ?

 

Une définition (assez peu explicite) : Tendance à privilégier la place des communautés dans lorganisation sociale.

Une autre, plus explicite cette fois : Doctrine visant à l’organisation de la société sous formes de communautés de personnes partageant la même identité culturelle, ethnique ou religieuse par exemple.

 

L’identité des individus est en partie constituée par la communauté à laquelle ils appartiennent. Tous le monde est inclus, plus ou moins dans une communauté, car aucun homme, aucune femme ne vit dans l’isolement complet. La démarche taxée de communautariste réclame des droits spécifiques au nom de cette communauté, quelle que soit son type (ethnique, religieuse, sociale, sexuelle…) ; ce faisant, elle se distingue et s’isole du peuple entier ou des autres communautés. La France n’a aucune tradition communautariste, alors même qu’elle est composée de nombreuses communautés réelles. La République et la laïcité assurent et postulent l’égalité de tous et le respect de toutes opinions et croyances dans le cadre de la dignité humaine. Depuis maintenant 25 ans, on voit monter en France des demandes communautaires de plus en plus nombreuse : le groupe de pression LGBT (Lesbien-gay-bi-trans) est sans doute le plus actif ; mais depuis quelques années, il a été rejoint par les mouvements islamistes fondamentalistes, aux revendication carrément contraires à l’égalité républicaine et à la laïcité. Mais d’autres communautés agissent discrètement pour obtenir des avantages : certaines professions par exemples.

 

Le christianisme, et singulièrement le protestantisme, n’est absolument pas communautariste. Il accepte les lois communes et leur obéit, sauf motif de conscience.

Le christianisme est anti-communautariste, par essence, puisqu’il appelle à l’universalité du message de salut par Jésus-Christ

 

Jésus-Christ appelle tous les hommes.

 

Matthieu 11:28

 

« 28  Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. »

 

Jean 12:32

 

« 32 Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, jattirerai tous les hommes à moi. »

 

Paul renouvelle et élargit cette démarche universelle.

 

1 Timothée 2 :3-4

 

« 3  Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur,

4         qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. »

 

Le culte chrétien est donc vraiment universel, ouvert à tout être qui veut y participer

 

 

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Tous accueillis au culte mais tous différents

 

Mais nous ne venons pas tous assister à ce culte dans le même état d’âme et d’esprit, car nous sommes tous des personnes uniques. La semaine qui a précédé – ou une période plus longue – ce rassemblement a pu se dérouler de tellement de manières différentes.

 

  • La joie devrait être là à chaque fois, car elle rend compte de notre salut accompli en Jésus-Christ de manière complète.

 

       Psaume 122 :1

 

     «  1 ¶  Cantique des degrés. De David. Je suis dans la joie quand on me dit : Allons à la maison de l’Eternel ! »

 

     Le verset 42 du chapitre 2 des Actes des apôtres lu précédemment dit qu’ils prenaient leur nourriture « avec allégresse ». Cette joie est celle de venir  rencontrer Dieu, au temple, de retrouver la communauté fraternelle. Elle n’est pas nécessairement la joie de notre vie personnelle. Nous pouvons, bien sûr, être heureux dans notre existence. Dans ce cas-là notre joie sera parfaite lors du rassemblement des croyants.

 

 

  • Jésus appelle tous les hommes, mais le verste 28 du chapitre 11 de Matthieu dit « ..qui êtes fatigués et chargés ».  Il connaît nos vies et leurs aléas car il s’est pleinement incarné, dans une vie banale de Galiléen de son époque. Il a connu tous les moments de la vie, ce qui ne nous est nullement rapporté dans les Evangiles, qui ne couvrent à peu près que trois ans de sa courte vie. Il sait que le sort des humains est souvent difficile.
  • On peut être fatigués : fatigué de se débattre dans des conditions matérielles difficiles, fatigués de vivre des situations familiales tendues, fatigués d’être atteint par la maladie, la solitude, le deuil, l’échec, le chômage, que sais-je encore… Cette fatigue est légitime, elle n’est pas la conséquence d’une quelconque faute, elle est le fruit de notre humanité, faiblesse et sa grandeur – les robots ne sont jamais fatigués, ils tombent en panne ! La fatigue se combat par le repos. Jésus le sait, il termine son appel par « …et je vous donnerai du repos du repos pour vos âmes. » Ne cachons pas notre fatigue, mais prenons le repos à sa source, en Christ. Le culte est uen occasion de venir se saisir du repos dont nous avons besoin.

 

 

  • On peut aussi être chargés, c’est-à-dire porter un fardeau qui nous écrase.

         on peut l’être matériellement, très concrètement, lorsqu’on se débat dans les dettes, les crédits, les découverts bancaires…

         on peut l’être professionnellement : aujourd’hui le travail entraîne de plus en plus de pressions (ce qui pèse, appui…) et cela peut nous écraser peu à peu – le burn-out est le nom moderne du surmenage, cette maladie propre au capitalisme et à son esprit de compétition.

         On peut être chargé moralement par de soucis divers, des choix délicats à faire, une culpabilité qui ne nous quitte pas…

Tout cela est notre partage, personne ne peut prétendre y échapper, sauf à se mentir à lui-même. Le statut social et la richesse n’y font rien, voyez les suicides et dépressions des stars de tout type.

Mais là encore, Jésus nous soulage de ce fardeau. Il a pris notre faute à la croix. Et lui ne nous écrase en rien.

Lisons la suite de Matthieu 11 :29-30 :

 

« 29  Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes.

30      Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. »

 

C’est lui qui porte notre fardeau :

 

Matthieu 8 :17 citant Esaïe 53 :4

 

« 4 ¶  Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.

5         Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. »

 

Il a porté nos souffrances et nos douleurs, il peut réellement, au sens premier, « compatir ».

Le culte est le lieu où nous nous remémorons cela par la Parole et la Sainte-Cène.

 

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viens boire à la source

 

Lorsque nous nous réunissons, nous venons boire à la source :

  • Source de notre salut, payé une fois pour toute, par le don de Jésus à la croix

 

Hébreux 10 : 14 et 9 :26b

 

« 10 :1 4  Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. »

 

« 9 :26  autrement, il aurait fallu qu’il ait souffert plusieurs fois depuis la création du monde ; mais maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour effacer le péché par son sacrifice. »

 

  • Source de la mémoire du don de Jésus par le sacrement de la cène :

 

Luc 22 :19

 

« 19  Ensuite il prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. »

 

  • Source de renouvellement régulier, selon la promesse de Dieu à son peuple dans l’Ancien Testament, et de Jésus à ses disciples :

 

Esaïe 40 :28-29,31

 

« 28  Ne le sais-tu pas ? ne l’as-tu pas appris ? C’est le Dieu d’éternité, l’Eternel, Qui a créé les extrémités de la terre ; Il ne se fatigue point, il ne se lasse point ; On ne peut sonder son intelligence.

29  Il donne de la force à celui qui est fatigué, Et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance.[…]

31      Mais ceux qui se confient en l’Eternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles ; Ils courent, et ne se lassent point, Ils marchent, et ne se fatiguent point. »

 

La source seule coule sans arrêt

 

Apocalypse 22 :1

 

« 1 ¶  Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau. »

 

Elle vient à la fois du Père et du Fils. Notre faiblesse humaine laisse alors agir en nous la force de Dieu

 

2 Corinthiens 12 :10

 

« 10  C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. »

 

Le culte de l’Eglise locale est donc ce lieu ouvert à tous, avec nos fatigues et fardeaux, où nous venons à la fois remercier Dieu du don de Jésus-Christ pour nous etd époser notre fatigue et notre charge pour profiter de la source de vie gratuite.

 

Esaïe 55 :1-2

 

« 1 ¶  Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, Même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez, Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer !

2         Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas ? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas ? Ecoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, Et votre âme se délectera de mets succulents. »

 

 

 

 

 

Bénédiction :

 

« Jean 17 : 24 Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.

25  Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que tu m’as envoyé.

26      Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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